Un premier cas de besnoitiose dans les Vosges - La Semaine Vétérinaire n° 1710 du 11/03/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1710 du 11/03/2017

ÉMERGENCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD 

L’origine du cas détecté dans les Vosges demeure inconnue pour l’instant.

Une réunion locale d’information sur la besnoitiose auprès des vétérinaires, organisée par les groupements de défense sanitaire et technique vétérinaire des Vosges (GDS et GTV 88) en octobre 2016, a permis la détection d’un premier cas clinique dans le département : au vu des symptômes observés chez un taureau reproducteur laitier arrivé dans un élevage mixte, laitier et allaitant, quatre mois plus tôt, le vétérinaire de l’exploitation a pu suspecter la maladie. La séropositivité de l’animal a été confirmée par western blot en novembre 2016. Carine Haas, conseillère en santé animale au GDS 88, explique que l’enquête épidémiologique exclut la responsabilité de cet animal dans l’introduction de la maladie. Cette dernière était présente dans l’exploitation avant juin 2016, et son origine demeure actuellement inconnue.

13 % de positifs dans l’élevage

Une première série d’analyses sur 65 animaux ayant été en contact avec le taureau malade a révélé huit positifs. Un contrôle de tous les bovins du cheptel âgés de plus de 6 mois a alors été entrepris six semaines après la mort du taureau (temps de séroconversion). Sur 400 animaux, 65 se sont révélés positifs, soit 13 % de l’élevage, principalement dans le troupeau laitier.

Une enquête de voisinage a également été menée : tous les voisins de parc du taureau malade depuis juin 2016 se sont révélés négatifs. Sur les 20 troupeaux voisins de parc du cheptel, une seule bête d’un seul troupeau a été trouvée positive. Aucune analyse n’a été effectuée sur les troupeaux voisins de parc du cheptel allaitant, qui est négatif.

En janvier 2017, les vétérinaires, le GDS 88 et les éleveurs, accompagnés d’un conseiller de la chambre d’agriculture, se sont mis d’accord pour assainir rapidement ce premier foyer, afin de limiter l’expansion de la maladie dans l’élevage et dans le voisinage. La réforme des animaux positifs avant avril 2017 a été décidée. Leur abattage est en cours actuellement.

De plus, les ventes des bovins de cette exploitation sont interdites pour le moment, hormis les veaux de 8 jours (qui ne représentent pas de risque sanitaire pour les acheteurs). L’utilisation d’aiguilles à usage unique et l’achat d’animaux après prise de sang d’introduction sont également préconisés. Ce printemps, tous les animaux seront recontrôlés avant la mise au parc et désinsectisés, comme les bâtiments, pendant toute la période à risque. Enfin, des nouveaux contrôles sont prévus à l’hiver 2017-2018, à l’entrée en bâtiment. Ces procédures de prévention sont également appliquées à l’élevage voisin dans lequel un animal a été trouvé positif.

Une communication indispensable

Le 28 février, une réunion d’information a réuni 54 éleveurs parmi 80 invités, afin de leur faire connaître la maladie pour mieux dépister les signes cliniques à signaler rapidement au vétérinaire et limiter son expansion. « La maladie est peut-être là, et c’est un défi énorme de la détecter, constate Carine Haas. Comme elle n’est pas réglementée, les mesures sont appliquées au bon vouloir des éleveurs. Ici, ils ont apprécié la transparence du GDS, ce qui les a mobilisés et a permis une très bonne collaboration entre eux, les GDS et les vétérinaires. »

De plus, « le groupe de travail national sur la besnoitiose dont je fais partie met tout en œuvre pour qu’elle passe dans le groupe 2 des maladies animales à déclaration obligatoire au niveau national, ce qui permettrait de limiter les risques à l’introduction. Les GDS du Grand Est soutiennent ce projet. » Des fiches d’aide au diagnostic différentiel de la besnoitiose destinées aux vétérinaires ont été élaborées par ce groupe et sont en cours de validation par la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). « L’information des vétérinaires est importante : ils ne doivent pas sous-estimer la besnoitiose, mais mobiliser les éleveurs dès l’apparition des premiers cas, afin d’éviter l’amplification de la maladie. » Des premiers foyers sont également avérés dans d’autres départements de la région Grand Est et limitrophes. Les vétérinaires sanitaires seront prévenus dans les jours à venir.

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