Antibiotiques : un nouvel avis de l’EMA et de l’EFSA

À la suite d’une demande de la Commission européenne, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)¹ réaffirment, en partant du principe des 3R, qu’il « est temps de réduire, remplacer et repenser l’utilisation des antibiotiques chez les animaux d’élevage ». Les deux agences sanitaires sont revenues sur les stratégies réussies qui ont été prises dans l’Union européenne (UE) afin de réduire le recours aux antibiotiques en médecine vétérinaire. Plusieurs d’entre elles ont été mises en œuvre dans le cadre du plan ÉcoAntibio.

Réduire au minimum

Les agences rappellent qu’il convient de limiter l’emploi de l’antibiothérapie au strict minimum pour traiter les maladies infectieuses. Les antibiotiques critiques (les fluoroquinolones et les céphalosporines de 3^e et 4^e générations), quant à eux, devraient être utilisés en dernier recours en médecine vétérinaire. Ce qui est déjà le cas en France. Les traitements alternatifs (les vaccins, les probiotiques, les prébiotiques, les bactériophages et les acides organiques) sont préconisés.

Prévenir avec la biosécurité

L’EMA et l’EFSA expliquent que les alternatives à elles seules ne suffisent pas à réduire la consommation d’antibiotiques dans les élevages. Elles ajoutent qu’il est nécessaire de repenser le système d’élevage « en mettant en œuvre des pratiques agricoles qui empêchent l’introduction et la propagation des maladies dans les fermes. » Par ailleurs, elles insistent sur la nécessité de sensibiliser davantage les vétérinaires et les éleveurs à la problématique de l’antibiorésistance.
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¹ bit.ly/2k3Ow0i.