Quelle vision avez-vous de votre métier en 2017 et quelles sont vos attentes en ce domaine ? - La Semaine Vétérinaire n° 1703 du 19/01/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1703 du 19/01/2017

@... VOUS !

ACCOMPAGNER UN MÉTIER EN PLEINE ÉVOLUTION

J’exerce seule, avec l’aide de mon ASV. Je crois que certains clients apprécient encore les petites structures de proximité comme la mienne, à l’atmosphère quasi familiale, où on les reconnaît, eux et leurs animaux, sans qu’ils aient besoin de se présenter ! Mais comme ils sont également très demandeurs en technicité, je les renvoie toujours, en cas de besoin, à un confrère spécialisé. D’après les statistiques, les vétérinaires libéraux en exercice individuel ne représentent plus que 17,2 % de la profession en 2015. Je ne sais donc pas jusqu’à quand une telle clientèle restera cessible et vers quel modèle la profession évoluera… Pour l’heure, j’aimerais surtout que la relation de confiance avec la clientèle perdure et qu’elle aille même en se renforçant. Les gens sont souvent perdus, notamment face au flot d’informations (parfois contradictoires) qu’ils lisent sur Internet. J’espère qu’ils continueront à accorder de la valeur à nos conseils, même s’il faut désormais fortement les argumenter. Par ailleurs, je suis une adepte de la formation continue. Cela a un coût et requiert du temps, mais c’est motivant. Confrontée à des obligations croissantes, j’évolue continuellement. Par exemple, un emploi raisonné d’antibiotiques me conduit désormais à faire davantage de suivi de plaies, de soins locaux, tout en essayant de multiplier les actions de prévention.

Annie Béraud (54 ans)

DÉVELOPPER DE NOUVELLES COMPÉTENCES

Mon époux et moi, qui exerçons ensemble, venons de constater de fortes pertes 2016 sur notre chiffre d’affaires en pet food. Les gens se fournissent désormais sur Internet. C’est un mouvement irréversible qui nous oblige à revenir sur notre cœur de métier, en réalisant des actes très techniques, manuels, et en développant de nouvelles compétences. Par exemple, les clients sont parfois angoissés face à ce qu’ils lisent sur Internet, à nous de les aider à faire le tri, à revenir sur des applications pratiques en comportement, de façon à valoriser le savoir-faire de notre profession. En parallèle, il faut cependant aussi leur faire prendre conscience de nos limites humaines (notamment en ce qui concerne les horaires) et maintenir leur confiance en les orientant à bon escient vers d’autres vétérinaires référents. L’année 2017 rimera notamment avec une gestion rigoureuse des pharmacies, la poursuite de l’engagement dans le cadre de la santé publique. Par exemple, je pense que les vétérinaires parlent davantage d’antibiorésistance à leurs clients que ne le font les médecins généralistes. Et si l’on voit les aspects positifs d’une réglementation, il est plus facile de la mettre en œuvre… J’espère seulement que face à la montée du libéralisme, les vétérinaires sauront développer davantage de fraternité entre eux.

Christelle Waysbort (43 ans)

SAVOIR PRENDRE LE TOURNANT DE LA CRISE

En 2017, les agriculteurs doivent produire du lait de très bonne qualité, malgré des prix très bas, tout en répondant à l’exigence de consommateurs qui réclament du bien-être, du vert et du zen pour les vaches ! Le vétérinaire rural doit aider les éleveurs à aller dans ce sens, et cela change complètement mon métier. Par exemple, pour mieux rentabiliser un cheptel, il faut améliorer les conditions de vie des animaux, afin d’augmenter leur longévité et leur nombre de lactations. Je travaille également sur le calcul de rations davantage adaptées à la flore des vaches, comprenant notamment une plus grande part d’herbe, sans être forcément dans un champ… Je suis aussi de plus en plus en relation avec des nutritionnistes, des installateurs de machines à traire, des vendeurs de matériel d’élevage ou même des concepteurs de bâtiments. Les exigences changent, c’est intéressant, il y a beaucoup à faire… À 51 ans, après avoir déjà traversé plusieurs crises agricoles, j’observe qu’à chaque fois il faut prendre un nouveau virage. Faisant heureusement partie d’une grosse structure à forte implication rurale, très technique, cette équipe est donc plus à même d’absorber les hauts et les bas du marché. Enfin, ne l’oublions pas, les vétérinaires sont les seuls professionnels qui posent un regard détaillé sur le troupeau. C’est un atout énorme, à savourer… crise ou pas !

Ellen Schmitt (51 ans)
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