Le sixième plan stratégique de l’OIE - La Semaine Vétérinaire n° 1703 du 19/01/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1703 du 19/01/2017

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ ANIMALE

ACTU

Auteur(s) : CLARISSE BURGER 

L’OIE a fait le point sur son sixième plan stratégique et décliné son plan d’action contre la résistance aux antimicrobiens.

À l’occasion des vœux 2017 présentés à la presse, Monique Eloit, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a retracé les grandes lignes de son sixième plan stratégique (2016-2020) et réaffirmé son engagement en faveur du bien-être et de la santé des animaux dans le monde. « La santé animale représente un facteur de développement économique et de prospérité pour les familles d’éleveurs au niveau mondial, et contribue à la protection des populations humaines et à celle de l’environnement et de la biodiversité, grâce notamment à l’approche “une seule santé” », a rappelé la directrice générale. Pour ce faire, une réorganisation au sein de l’OIE a été nécessaire l’an dernier, afin d’améliorer la visibilité des activités, d’élaborer des normes internationales, de collecter et d’analyser les informations liées à l’usage des agents antimicrobiens.

Dans ce cadre, l’OIE a mis en avant son programme dédié au secteur vétérinaire (sur l’évaluation des services ou PVS Pathway) pour collecter les données relatives à l’utilisation des agents antimicrobiens, à la mise sur le marché des médicaments, aux prescriptions, aux systèmes de suivi, etc. Il ne concerne pas que les pays pauvres. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et le Canada l’ont demandé. L’OIE veut renforcer les capacités des services vétérinaires et mettra en place, cette année, un groupe de réflexion (think tank) pour analyser les points forts et faibles des pays membres concernés et ajuster, s’il le faut, le programme.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’OIE et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) collaborent pour « avoir une meilleure information de ce qui se passe dans le monde ». Une grande majorité des pays sont motivés par ce travail de surveillance et de recherche (notamment sur la résistance aux agents antimicrobiens et leur utilisation), pour donner et partager des informations. « C’est la première année où l’OIE dispose d’une collecte d’informations aussi importante », explique Monique Eloit. Sur 180 pays membres de l’organisation (en Asie et en Afrique) interrogés sur la période comprise entre décembre 2015 et mai 2016, un tiers ont fourni des informations de base, 64 % des données relatives aux usages des antibiotiques et un tiers des précisions sur les modes d’administration.

Rage, fièvre aphteuse, PRP

L’OIE a fait également le point sur la lutte contre les maladies animales. Dans le cadre de sa stratégie mondiale vis-à-vis de la rage (avec un vaccin efficace contre la rage canine), elle prévoit, dans les 15 ans à venir, d’aider les pays concernés à s’organiser.

Le programme contre la peste des petits ruminants (PRP) va, quant à lui, démarrer dans le courant de l’année. Selon l’OIE, 300 millions de familles sont aujourd’hui touchées par la PPR, surtout dans les pays pauvres. Actuellement, l’organisation recense 76 pays (Afrique, Inde et Asie) où une action forte est à mener. D’importants moyens sont nécessaires pour atteindre cet objectif, mais aussi améliorer le niveau de vie des populations de ces territoires. « Un travail est à effectuer en 2017 pour convaincre des bailleurs de fonds et pouvoir financer ce projet. Nous estimons devoir obtenir un milliard de dollars, dont 80 % sont destinés aux achats de vaccins. Pour la PPR, comme pour la fièvre aphteuse, nous avons besoin de finances pour acheter les vaccins », ajoute Monique Eloit.

L’ABATTAGE DE VOLAILLES EN EUROPE

Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), 761 foyers d’influenza aviaire (H5N8) ont été déclarés en Europe (au sein de 18 pays) depuis le 19 octobre 2016. Et sur 3,7 millions de volailles jugées à risque, près de 1,6 million ont déjà été éliminées.
Il convient pour l’OIE d’éviter la contamination entre élevages, même si, aujourd’hui, le nombre d’animaux abattus est en hausse.« Nous avons vécu deux situations différentes d’influenza aviaire, d’origines distinctes, deux années de suite. Il faut aussi viser un arrêt de cette courbe montante, nous sommes là face à une souche hautement pathogène, explique Monique Eloit. D’un pays à l’autre, d’une production à l’autre, d’un élevage à l’autre (fermé ou ouvert), on ne prend pas la même décision. »
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