Exploiter le big data de la profession

S’atteler à décortiquer le big data de la profession est plus que jamais d’actualité. Car les divers acteurs du monde vétérinaire vont devoir faire face à de nouveaux enjeux économiques et environnementaux, de santé publique également, dans les années à venir. Quel maillage sanitaire se profile pour demain ? Pourquoi de plus en plus de confrères demandent leur retrait du tableau de l’Ordre ? Quel âge ont-ils ? La féminisation de la profession a-t-elle un réel impact ? À quoi aspire la jeune génération diplômée et inscrite au tableau ? Quelles nouvelles organisations s’imposeront dans nos territoires dans le futur ? Certes, ces questions ne sont pas nouvelles. Dans un contexte économique qui reste difficile (avec une croissance atone) et alors que les territoires ruraux et périurbains se transforment profondément, de nombreuses données doivent être encore analysées. Pour y trouver des réponses. Aussi peut-on souhaiter davantage de collaborations étroites entre l’Ordre, le ministère de l’Agriculture et, entre autres, les équipes de l’unité mixte de recherche Métafort (qui rassemble AgroParisTech, l’Inra¹, l’Irstea² et VetAgro Sup), concentrée sur cette évolution, pour appréhender ces grands enjeux.

Si aujourd’hui le maillage n’est pas en défaut, il existe tout de même des zones de risques identifiées, notamment en rurale. On se souviendra du lancement du projet de recherche VeTerrA ayant pour objectif de favoriser l’installation de vétérinaires dans les territoires ruraux, comme dans le Massif central. D’autres études et projets scientifiques verront le jour sur la question des activités vétérinaires en pleine mutation.

¹ Institut national de la recherche agronomique.

² Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture.