L’enseignement vétérinaire à l’heure de la mondialisation - La Semaine Vétérinaire n° 1700 du 13/12/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1700 du 13/12/2016

ACTU

La France est historiquement le berceau de la formation vétérinaire et a toujours été un acteur majeur de l’évolution de celle-ci, en modernisant régulièrement ses référentiels et en étant à l’origine de la création, en 1988, de l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV), dont les missions sont l’élaboration des standards pour la formation vétérinaire et l’évaluation des établissements membres.

Cette démarche européenne vient s’ajouter à celle engagée dans plusieurs pays, visant à qualifier puis certifier la formation initiale vétérinaire délivrée dans les facultés et écoles de certaines régions du monde. C’est ainsi que les Américains, les Anglais, mais aussi les Australiens ont, par exemple, mis en place des structures adaptées, en charge d’évaluer les programmes de formation délivrés par leurs membres à partir de référentiels précis et suivant une méthodologie spécifique et rigoureuse, pour permettre au public national et international de connaître la qualité des diplômés. Ce schéma est aussi en cours d’implantation en Asie, par exemple. Ces évaluations sont, dans la plupart des cas, prises en compte par les organismes statutaires vétérinaires des différents pays pour délivrer le droit d’exercer. Ces différentes méthodes, d’abord développées séparément, sont de plus en plus coordonnées, grâce à l’interaction forte entre les différents organismes internationaux en charge de ces évaluations. Les spécificités concernant certaines compétences sont, en revanche, totalement respectées, c’est tout particulièrement le cas dans le domaine de la santé publique vétérinaire, dans lequel les attentes concernant les jeunes diplômés ne sont pas identiques dans tous les pays.

À l’occasion des Conférences mondiales sur l’enseignement vétérinaire, organisées sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) depuis 2009, un socle de compétences minimales du nouveau diplômé vétérinaire a été construit puis adopté. Ces compétences représentent le cœur de ce qui permet au diplômé vétérinaire de participer activement au contrôle de la santé publique. En juin dernier, à l’occasion de la dernière Conférence mondiale sur l’enseignement vétérinaire de l’OIE, la nécessité de proposer une méthode pour aider l’ensemble des acteurs de la formation vétérinaire à l’échelle mondiale à évaluer les progrès réalisés dans la mise en place de cursus adaptés aux recommandations internationales a été soulignée. Cette démarche d’amélioration continue n’impose pas nécessairement une accréditation systématique, car celle-ci nécessite souvent de longues années d’évolution. Même si l’OIE n’a pas vocation à mettre en place un tel système, elle encourage les échanges de bonnes pratiques entre établissements d’enseignement vétérinaire et continue ainsi de promouvoir le rôle majeur de l’enseignement vétérinaire dans la qualité des services apportés au public par la profession.

La contribution des écoles françaises dans cette mondialisation de l’enseignement est particulièrement importante, d’une part grâce à leur implication dans les différents processus d’évaluation (expertises individuelles reconnues, établissements accrédités par l’AEEEV et, parfois, par l’association américaine, comme à Lyon), d’autre part grâce à leur participation à des projets de jumelage à l’échelle internationale, sous l’égide de l’OIE, entre des établissements d’enseignement vétérinaire reconnus et d’autres en cours de développement, pour les aider à l’émergence de nouveaux programmes de formation vétérinaire plus conformes aux normes internationales. Les réformes du cursus français, et tout particulièrement l’écriture d’un nouveau référentiel d’enseignement en cours, sont des éléments clés, indispensables pour maintenir les compétences des jeunes diplômés français à un niveau international. Cette mobilisation doit être conservée afin que le pays qui a “inventé” la formation vétérinaire, il y a plus de 250 ans, reste fortement engagé dans son développement et dans la modernisation continue des programmes d’enseignement. Les vétérinaires français sont des acteurs majeurs du rayonnement de la profession et plus largement du modèle français au plan mondial.

STÉPHANE MARTINOT (L 89)

a été nommé, au printemps 2016, auprès du président de l’université de Lyon comme directeur de cabinet et directeur du développement de la Fondation pour l’université de Lyon. Il était auparavant à la tête de VetAgro Sup.
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr