ÉcoAntibio, aujourd’hui et demain

En cette période, les colloques s’enchaînent semaine après semaine et les discussions se font toujours aussi vives autour de l’antibiorésistance. Cette année est particulièrement marquée par les débats concernant le bilan du premier plan ÉcoAntibio, qui s’achèvera fin 2016. Il y a quelques jours, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a publié un bilan provisoire du plan ÉcoAntibio 2012-2016. De son contenu, il convient de retenir que la réussite est presque au rendez-vous, mais seulement d’un point de vue quantitatif. L’exposition des animaux aux antibiotiques a bien baissé de 20 % et les campagnes de sensibilisation ne sont pas passées inaperçues. Mais l’effort doit être maintenu. C’est aussi la conclusion qui ressort de la séance de l’Académie vétérinaire de France, qui s’est tenue le 3 novembre à ce sujet. Cette rencontre a été l’occasion pour Olivier Debaere, de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), et Catherine Dupuy, du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), d’aborder les orientations données au plan ÉcoAntibio 2 (2017-2021). Il est certain que celui-ci se voudra prospectif en tenant compte des besoins des consommateurs, du concept “une seule santé”, mais aussi des enjeux économiques du secteur vétérinaire. À ce stade, il est encore difficile de déterminer si le sentiment de saturation réglementaire exprimé par la profession sera pris en considération. Pour l’heure, il est sûr que le vétérinaire apparaît déjà comme un élément incontournable de sa réalisation. ●

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