Les affections respiratoires au programme du congrès du Genac - La Semaine Vétérinaire n° 1692 du 18/10/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1692 du 18/10/2016

CONFÉRENCES

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : ADELINE LINSART 

La pathologie respiratoire, prépondérante chez les nouveaux animaux de compagnie, a fait l’objet d’un congrès dédié, avec un accent porté sur l’imagerie médicale.

Du 23 au 25 septembre 2016, le Puy du Fou (Vendée) accueillait, pour la septième année consécutive, le congrès annuel du groupe d’étude des nouveauxanimaux de compagnie (Genac) de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac).Sur le thème des affections de l’appareil respiratoire, 10 conférenciers intervenaient tout au long de ces trois jours de formation auprès de 128 confrères souhaitant perfectionner leurs connaissances des NAC.

Un médiastin large chez le lapin et le furet

Hugues Gaillot, diplômé de l’European College of Veterinary Diagnostic Imaging(ECVDI) et vétérinaire à la clinique Advetia (Paris), a ainsi animé plusieurs conférences sur l’imagerie des petits mammifères. Des clichés radiographiques d’excellente qualité technique, cadrés sur le thorax et sur deux incidences, sont indispensables pour évaluer de manière appropriée les champs pulmonaires, la silhouette cardiaque et les autres structures thoraciques et extra-thoraciques. Le médiastin du lapin et du furet est naturellement très large. Des volumes importants de graisse peuvent s’y accumuler, qui ne doivent pas être confondus avec une masse médiastinale craniale. Une échographie thoracique est indiquée en cas de doute.

L’endoscopie, incontournable pour les oiseaux et les reptiles

L’importance de l’endoscopie dans l’exploration des affections respiratoires a également été rappelée tout au long des interventions. Cet examen constitue une porte d’accès aux structures pulmonaires et aux organes de la cavité cœlomique chez les oiseaux et les reptiles. Elle est tout à la fois un acte diagnostique, permettant la réalisation de prélèvements, et thérapeutique, puisque l’endoscopie peut être mise à profit pour retirer un granulome (endochirurgie) ou instiller localement un traitement. Un endoscope rigide de 2,7 mm permet l’exploration des sacs aériens chez les oiseaux de toutes espèces, dès 50 à 100 g de poids vif lorsque l’opérateur est expérimenté. Elle est rendue plus complexe chez la poule, par la présence excessive de graisse abdominale et le fort développement de l’appareil reproducteur, comme le souligne notre confrère Christophe Feix, praticien à Toulouse. L’endoscopie des voies respiratoires est délicate chez les petits mammifères, du fait de l’étroitesse des narines. Cependant, sur des animaux de grande taille ou avec un équipement adapté (endoscope rigide de 1 mm), l’exploration des cavités nasales (retrait d’un corps étranger, par exemple) ou de l’arbre respiratoire est intéressante. Le recours à des examens techniques plus poussés (lavage broncho-alvéolaire, examen tomodensitométrique) est cependant nécessaire si les premiers ne sont pas disponibles ou concluants.

L’intubation trachéale, indispensable chez les NAC aussi

La prise en charge des animaux en détresse respiratoire est complexe. Une sédation doit être entreprise dès l’admission, avec une association de benzodiazépines et d’opiacés. Le midazolam, la morphine et le butorphanol sont les molécules préférées dans cette indication, ils peuvent être administrés par voie sous-cutanée (mammifères) ou intramusculaire (mammifères, oiseaux et reptiles). L’animal est placé en cage à oxygène pendant plusieurs heures. En cas d’aggravation des signes respiratoires, le recours à l’anesthésie générale est parfois requis pour effectuer une réanimation adaptée. Notre consœur Émilie Tessier, praticienne à Loos-lez-Lille (Nord), rappelle que l’intubation endotrachéale doit être réalisée systématiquement lors d’anesthésie générale chez les furets, les oiseaux et les reptiles, espèces pour lesquelles la visualisation de l’orifice glottique est aisée. Chez les lapins et les rongeurs, l’intubation endotrachéale nécessite quasi systématiquement le recours à un système de visualisation (laryngoscope a minima, ou mieux, vidéo-otoscope ou endoscope rigide). L’utilisation de sondes trachéales sans ballonnet est obligatoire, mais, étant de petit diamètre, celles-ci peuvent facilement se boucher à cause des sécrétions. Les dispositifs supraglottiques sont particulièrement indiqués chez le lapin pour la réanimation cardiorespiratoire. Une surveillance capnographique permet de s’assurer du placement correct du masque laryngé.

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