La menace d’introduction de la PPA via l’est de l’Europe reste bien présente

La confirmation officielle des premiers cas de peste porcine africaine (PPA) dans la région transcaucasienne remonte à avril 2007, quand le virus a été introduit en Géorgie par une distribution de déchets de cuisine d’un bateau en provenance d’Afrique de l’Est. Depuis, le virus de la PPA s’est propagé et endémisé dans la région, et a été identifié en Arménie, en Tchétchénie, en Russie (2010), en Ukraine (2012), en Biélorussie (2013), en Lituanie (2013), en Pologne (2014), en Lettonie (2014) et en Estonie (2014), rappelle la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA).

Jusqu’en juin 2016, la situation semblait sous contrôle au sein de l’Union européenne. Mais une vingtaine de foyers ont été détectés dans des élevages de porcs domestiques en Pologne à la fin de l’été.

De la viande contaminée ramenée d’Ukraine

La diffusion de la PPA à de nouveaux territoires, notamment européens, à partir des zones infectées, représente une réelle menace, comme le démontre la détection fin septembre d’un nouveau foyer en Moldavie. Deux foyers de PPA, identifiés dans ce pays le 17 septembre, ont en effet été déclarés à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le 4 octobre. Ce sont les premiers foyers de PPA officiellement notifiés par ce pays. Ces foyers se situaient dans deux élevages familiaux des communes de Mosana et de Cernoleuca, dans la province de Donduseni, au nord du pays. Selon certaines sources, l’introduction de la PPA serait due à de la viande contaminée, ramenée d’Ukraine.

Selon les spécialistes, les principaux risques d’introduction dans les États membres seraient l’importation illégale de porcs ou de sangliers en provenance des zones affectées ou les mouvements de suidés sauvages infectés, mais aussi ceux liés aux voyageurs qui ramènent illégalement des produits de charcuterie ou aux chasseurs rapportant des trophées de chasse ou rentrant avec des bottes souillées. La diffusion de la PPA peut, par ailleurs, résulter de la consommation par des porcins de résidus alimentaires contaminés. Le maintien de la vigilance et de la sensibilisation de l’ensemble des acteurs de la santé animale, y compris de la faune sauvage, reste donc primordiale.
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Source : plateforme ESA.