L’autre de l’homme

L’ours est certainement la figure animale qui incarne le mieux la complexité ambiguë de notre relation, réelle et fantasmée, au sauvage. Du grand panda à l’ours pyrénéen, de la peluche à l’emblème du réchauffement climatique, l’ours est très présent dans notre culture contemporaine et l’intérêt pour lui ne faiblit pas, notamment chez les scientifiques. Après l’univers des grands singes, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) nous ouvre à la richesse du monde ursin en soulignant sa diversité écologique et évolutive, ainsi que la longue relation que les cultures humaines ont entretenue et entretiennent encore avec lui. Dans une scénographie épurée, plus dense qu’il n’y paraît, qui met en valeur 25 animaux naturalisés, les 900 m² du sous-sol de la Grande Galerie de l’évolution prolongent en l’augmentant – concernant notamment l’histoire évolutive, la paléontologie et la préhistoire – l’exposition Ours, Mythes et Réalités du muséum de Toulouse en 2013.

En partenariat avec le MNHN, la revue Billebaude– qui propose depuis 2012 une réflexion sur nos représentations et nos usages de la nature – consacre son nouveau numéro au grand mammifère. Les contributions de naturalistes, d’historiens, d’anthropologues, de philosophes, d’écrivains et d’artistes s’y croisent pour questionner ce qui nous relie toujours spécifiquement à lui. Enfin, on pourra approfondir la présence de l’ours dans l’art de la préhistoire avec l’exposition que lui dédie le musée d’archéologie national de Saint-Germain-en-Laye.
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Espèces d’Ours !, Muséum national d’histoire naturelle, Jardin des Plantes, Grande Galerie de l’évolution, 57, rue Cuvier, 75005 Paris, jusqu’au 19 juin 2017.

Billebaude - L’Ours (n° 9), coédition Glénat et Fondation François-Sommer, en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle, 23 x 30 cm, 96 pages, 19,90 €.

L’Ours dans l’art préhistorique, musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, place Charles-de-Gaulle, jusqu’au 30 janvier 2017.