La prévention est l’affaire de tous !

Mieux vaut prévenir que guérir ». Ce slogan accompagne la nouvelle législation européenne sur les maladies animales transmissibles (appelée aussi loi de santé animale). Le texte, applicable en avril 2021, présente le programme général de ce qui encadrera la santé animale au sein de l’Union européenne et devrait permettre de faire face aux crises sanitaires. Sans surprise, le vétérinaire joue un rôle clé dans la mise en œuvre de ces dispositions réparties dans plus de 200 articles, à l’objectif 100 % prévention. Le praticien “loi santé animale” est celui qui anticipe et permet une action rapide pour détecter précocement et maîtriser les épidémies d’origine animale. Il veille également à une utilisation responsable des antibiotiques et communique son savoir avec pédagogie. Selon les pays, certaines mesures sont déjà le quotidien de nombreux vétérinaires. Mais une telle harmonisation au niveau européen a le mérite d’être synonyme d’une plus grande transparence. En effet, le public devra notamment être informé des mesures prises par l’État membre pour prévenir ou maîtriser un risque. Autre point important, la loi de santé animale définit plus clairement les rôles et les responsabilités de chaque acteur, même potentiel (détenteurs d’animaux, laboratoires, autorités sanitaires, etc.). La prévention devient l’affaire de tous et l’effort de chacun est nécessaire. Enfin, si l’objectif du texte est de remédier au millefeuille inextricable d’articles qui constituait la législation européenne en matière de santé animale, ce dépoussiérage doit encore être appliqué par les États membres. Gageons qu’au moment de son application, l’objectif de clarté et de simplification sera atteint. ●

Lire pages 42 à 47 de ce numéro.