Que pensez-vous d’une tarification nationale de l’acte en prophylaxie 1 ? - La Semaine Vétérinaire n° 1680 du 22/06/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1680 du 22/06/2016

FORUM

@... VOUS !

TA[Id

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR  SERGE TROUILLET   

NE PLUS TRAVAILLER À PERTE

Tout est dit, dans le rapport du CGAAER. Il confirme le bien-fondé de notre démarche de l’année dernière – la grève comme seul recours – concernant la tarification des actes de tuberculination. Le rapport souligne que « soit le vétérinaire perd de l’argent en employant un salarié, soit il accepte de travailler avec une rémunération qui peut être inférieure au revenu de solidarité active (RSA) ou au salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) ». Nous sommes très loin du “pactole” pour les vétérinaires. Le rapport poursuit : « Si l’employeur ne peut plus salarier de jeunes confrères pour effectuer les prophylaxies, c’est une voie d’entrée pour la pratique rurale qui s’éteint, ce qui obère le renouvellement des générations pour cette activité. Travailler au RSA pour une activité pénible (et dangereuse lors d’une contention insuffisante), et qui engage la responsabilité du praticien, n’encourage pas à reprendre une clientèle. » Nous sommes favorables à la détermination d’un prix de l’acte équitable et le même partout en France, mais ferme d’emblée et non pas comme le résultat d’un lissage sur plusieurs années pendant lesquelles des vétérinaires travailleront encore à perte. L’objectivité des coûts doit être pérenne.


Philippe Grunwald (A 83)

LA PROFESSION A ÉTÉ ENTENDUE

Il devenait urgent de clarifier cette tarification des actes de tuberculination. Il faut en homogénéiser la nomenclature, pour savoir à quoi correspond chaque ligne de facturation ; en uniformiser le coût au niveau national, car le travail est le même partout en France, même s’il convient de faire évoluer progressivement le tarif actuel vers ce tarif cible sur deux ou trois campagnes là où les écarts actuels sont trop importants ; enfin, laisser en local la négociation sur le déplacement et la visite, qui dépendent de la région et de la nature des structures des clientèles. À cet égard, la profession a été entendue. La mobilisation du syndicat et des vétérinaires de terrain, pour verser au dossier des éléments comptables précis, a porté ses fruits. Le rapport du CGAAER fait état, à l’évidence, du défaut de rentabilité pour ces actes dans certains départements. Le ministère a conscience de la nécessité d’avoir des vétérinaires à la campagne, qui continuent de constituer ce maillage d’épidémiosurveillance, de maintien de la prophylaxie et de police sanitaire, et que cela passe par une rémunération correcte et cohérente du travail effectué. Cette clarification doit maintenant être menée en consultation avec la profession.


Laurent Perrin (L 84)

N’OUBLIONS PAS LA CONTENTION

Dans la mesure où il semble préconiser une tarification nationale des actes de tuberculination, le rapport du CGAAER répond en partie à ce que nous souhaitions. Nous n’avons, du reste, jamais compris cette anarchie dans les tarifs d’un département à l’autre, pour un travail identique. Je parle seulement de l’acte lui-même. Par ailleurs, l’étude des coûts permet de lever le voile sur une réalité que nous subissons. Tant que nous ne faisions que des prises de sang, cela n’était pas très rémunérateur mais ne représentait pas non plus une grande quantité de travail. La donne a changé avec la réalisation à grande échelle des intradermotuberculinations comparatives (IDC). Elles sont bien plus chronophages et le tarif de l’acte devient parfois dérisoire. On ne peut pas tuberculiner si une bonne contention n’est pas assurée. C’est le nœud du problème. Le prix est une chose, encore faut-il pouvoir faire le travail. Nous souhaitons maintenant que cette tarification nationale se mette en place avant les prochaines prophylaxies, de sorte que les confrères puissent s’y impliquer pleinement sans perdre encore leur temps dans la négociation avec les organismes professionnels agricoles.


1 Évoquée dans le rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), présenté le 12 mai.

Thierry Virely (L 89)
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr