« Progresser vers plus de transversalité entre médecines »

Quelle est la position des vétérinaires français en matière de prise en charge de la douleur ?

Les vétérinaires des pays anglo-saxons considèrent plusieurs obstacles à la prise en charge des douleurs chroniques : difficultés d’évaluation et défaut d’observance des propriétaires. Les praticiens français dépassent ce constat : ils souhaitent progresser dans les nouvelles techniques analgésiques reposant sur les perfusions à débit constant, l’utilisation des coanalgésiques, les anesthésies locorégionales, la physiothérapie, etc. Le défaut d’observance est un tort partagé entre le praticien et le propriétaire : repenser la relation client dans le nouveau paradigme de l’alliance thérapeutique permet un suivi de qualité, autorisant une médecine personnalisée, affinée et adaptée régulièrement au patient douloureux.

Quels progrès reste-t-il à faire en France ?

Les progrès à accomplir relèvent d’une plus grande transversalité à rechercher avec la médecine interne, la chirurgie, le comportement, les médecines complémentaires ou alternatives, etc. La marge de progression sera d’autant plus forte que les énergies seront fédérées, et ce au sein d’un réseau scientifique. C’est l’un des buts du réseau CAP douleur¹, qui associe expertise douleur et compétences de vétérinaires spécialistes pour faire des recommandations pour la pratique clinique et propose des échanges avec d’autres professions (médecins algologues de la Société française d’étude et de traitement de la douleur) et entités (Institut Analgesia, premier pôle européen de recherche et d’innovation contre la douleur).

^{1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1675 du 20/5/2016, page 21.}