4^e édition de France Vet, formule française du London Vet Show

Le salon France Vet, qui s’est tenu les 3 et 4 juin à Paris, n’a pas recueilli autant de visiteurs que l’an dernier, les intempéries et les grèves de transport ayant probablement impacté sa fréquentation, mais cette 4^e édition a tout de même su trouver son public (2 000 congressistes). La formule, dans l’esprit du London Vet Show, se démarque par son angle “anglo-saxon” et une exposition commerciale qui brasse des acteurs cosmopolites (Angleterre, Allemagne, Chine, etc.) et peu communs sur les congrès nationaux de formation, même si certains grands laboratoires ne sont pas présents. Trois salles de conférences scientifiques, deux sessions d’ateliers plus pratiques : le programme, varié, couvrait toutes les disciplines médicales et chirurgicales. Les formations scientifiques ont été marquées par la présence d’enseignants du Royal Veterinary College (Londres) et par celle del’École nationale vétérinaire d’Alfort et du CHV Frégis, principaux intervenants. Les ateliers Frégis ont appliqué une démarche didactique, à partir de cas cliniques, QCM avec boîtier de vote, et réponses du public confrontées aux données de la médecine factuelle. Les interventions techniques sur les nouveaux animaux de compagnie (NAC) ou les plaies ouvertes, par exemple, étaient plébiscitées en sortie de salle de conférence par les confrères, néanmoins « frustrés » de devoir jongler entre les salles, alors que les conférences ne s’arrêtaient pas aux mêmes horaires, ce qui obligeait à partir avant la fin d’une présentation ou à manquer le début d’une autre. Le programme laisse, comme les précédentes années, notamment en management et gestion d’entreprise, toujours une large place aux prestataires. Les ateliers “accélérateurs d’entreprise” ont été l’occasion de se mettre à jour sur la communication des cliniques et de rappeler l’intérêt de réaliser un cahier des charges en fonction de son budget et de ses compétences. Dans le cadre des ressources humaines, la question des atouts du statut du collaborateur libéral face à celui du salarié est toujours d’actualité pour un chef d’entreprise vétérinaire. L’identification des NAC, quelles que soient l’espèce et l’origine de l’animal, a été présentée comme une opportunité commerciale, en plus d’être un moyen de limiter le trafic de ces animaux et de légitimer le rôle sanitaire du vétérinaire.
•