Motivé, le GTV Bourgogne multiplie les projets - La Semaine Vétérinaire n° 1677 du 01/06/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1677 du 01/06/2016

RÉGION

PRATIQUE MIXTE

Auteur(s) : LORENZA RICHARD 

L’assemblée générale du groupement technique vétérinaire de Bourgogne, le 26 mai à Saint-Symphorien-de-Marmagne (Saône-et-Loire), a été l’occasion de faire le point sur les différentes actions menées dans la région.

Le rôle du groupement technique vétérinaire (GTV) est d’apporter un appui quotidien aux praticiens afin d’améliorer la qualité et la pertinence de leur activité en productions animales », souligne Bertrand Guin, président du GTV Bourgogne. Ce soutien passe par une augmentation des actions de représentation en collaboration avec les services décentralisés, notamment par la mise en place de formations continues pour les vétérinaires sanitaires.« Pensons à nous mettre à jour concernant les points de formation afin de conserver nos mandats sanitaires », conseille-t-il.

Un GTV actif

Accueil d’étudiants de 5e année de VetAgro Sup dans les cliniques bourguignonnes, aide à la réalisation de thèses, participation aux formations “éleveurs infirmiers”, création d’une vidéo pédagogique sur la tuberculose, ont été autant de réalisations du GTV Bourgogne en 2015. De nombreux essais ont également été menés, et leurs résultats seront présentés lors de la journée technique du 13 octobre 2016 à Autun.

De plus, une collaboration efficace avec le service régional de l’alimentationdans la mise en place, le 1er janvier 2016, du dispositif de certification aux échanges d’animaux vivants a permis de former un réseau de vétérinaires officiels privés, mandatés par les préfets.

Des projets variés

Une section apicole va être créée au sein du GTV Bourgogne en 2016, à la suite du recrutement des vétérinaires mandatés en apiculture, qui pourront être appelés en cas de problème sanitaire grave. Cela s’adresse à tous les praticiens, même non ruraux et non adhérents.

Une formation accélérée pratique en obstétrique ouverte à tous les vétérinaires, débutants ou non, est également proposée durant trois à cinq jours. « Ce n’est pas une substitution à la formation des jeunes confrères qui viennent en stage de longue durée, mais cela répond à une demande de certaines cliniques faisant peu d’obstétrique, et elle peut être prise en charge par les organismes de formation », précise notre confrère.

De plus, en 2016 doit être relevé le challenge de la création d’un GTV Bourgogne-Franche-Comté et de la mise en place d’une organisation vétérinaire à vocation technique (OVVT) grande région par la fusion des deux OVVT régionales.

Enfin, le GTV Bourgogne a remercié Jacques Manière (Nièvre) et Jean-Louis Laurent (Saône-et-Loire), désormais retraités, « qui ont beaucoup apporté au GTV et représentent un modèle d’investissement pour la profession. »

VISITES D’ÉLEVAGE ET IBR

À l’occasion des conférences présentées lors de cette réunion, Alexandre Belliard, praticien au Donjon, dans l’Allier, et Stéphane Daval (laboratoire Merial) ont expliqué comment remotiver un éleveur en lui permettant de trouver les réponses à ses problèmes grâce à des visites d’élevage et un accompagnement personnalisé. Cela est également gratifiant pour le praticien.
Arnaud Bolon, de Merial, a montré l’impact d’une pathologie respiratoire dans le jeune âge sur l’ensemble de la carrière d’un animal, y compris s’il n’est pas détecté malade (jusqu’à 15 % des revenus d’une exploitation spécialisée en engraissement). La vaccination permettrait un retour sur investissement si elle évite la maladie chez 1 génisse sur 5 à 10 et 1 veau sur 50 à 100.
Pour sa part, Rodolphe Morizot, du groupement de défense sanitaire de la Nièvre, a présenté les prévisions de modifications qui vont être imposées par le nouvel arrêté ministériel à paraître dans les semaines à venir, concernant l’éradication de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Ces mesures mettent la pression aux élevages détenant des animaux positifs, avec notamment une prophylaxie chez les animaux de plus de 12 mois dans les élevages non assainis, et renforcent les contrôles à l’introduction.
Enfin, Bertrand Guin, président du GTV de Bourgogne, précise que la prévalence de l’IBR diminue dans la région et qu’en raison de la spécificité des tests diagnostiques, le taux de faux positifs augmente : les praticiens doivent pouvoir fournir les explications scientifiques attendues par les éleveurs pour ces résultats.
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