Pourquoi avoir choisi de travailler en laboratoire d’analyses vétérinaires ? - La Semaine Vétérinaire n° 1676 du 25/05/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1676 du 25/05/2016

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Auteur(s) : Propos recueillis par CAROLE ANDRÉ

Un prolongement naturel des cabinets

Quand j’ai commencé à exercer dans les années 1980, j’ai participé au développement d’un cabinet spécialisé dans l’élevage hors-sol.Rapidement, nous nous sommes dotés d’outils pour le diagnostic et ledépistage. Vers 1986, nous avons décidé de séparer juridiquement le laboratoire du cabinet vétérinaire. Pour autant, l’activité d’analyses n’était qu’un prolongement naturel de celle du cabinet. Nos clients sont les éleveurs, les accouveurs, les sélectionneurs… et les vétérinaires, bien entendu ! Certains laboratoires ont également développé une activité d’hygiène alimentaire et interviennent ainsi d’un bout à l’autre de la chaîne alimentaire. Les laboratoires privés indépendants de la santé animale sont particulièrement impliqués dans le dépistage de certaines maladies, comme celles dues aux salmonelles dans les élevages de volailles, dont ils réalisent 70 % des détections. Même si la réglementation ne nous habilite pas à effectuer des analyses officielles, nous en faisons dans le cadre des autocontrôles obligatoires à l’usage des professionnels. La majorité des laboratoires indépendants sont accrédités par le Cofrac2 pour certaines analyses et tous sont des maillons de la chaîne de la sécurité sanitaire en France.
•1 Association française des laboratoires d’analyses de biologie vétérinaires.2 Comité français d’accréditation.
Jean Dudouyt Président de l’AFLABV 1 , directeur général du laboratoire LCV. Jean Dudouyt

Les activités sont très variées

Françoise Pozet Responsable santé animale au laboratoire d’analyses départementales du Jura. Après mes études, je n’étais pas particulièrement destinée à travailler en laboratoire d’analyses. J’avais fait un internat de chirurgie des petits animaux à l’école de Maisons-Alfort et j’ai commencé par pratiquer en canine. Alors que je cherchais un emploi près du lieu de travail de mon mari, je suis tombée sur une annonce pour le poste de directeur adjoint du laboratoire départemental du Jura. J’ai passé un concours et j’ai ensuite été formée par mon directeur. Je me suis investie sur le terrain, notamment dans la branche pisciculture, pour comprendre la filière. Vingt-cinq ans plus tard, le métier me plaît toujours autant. Je travaille dans des domaines très diversifiés, en lien avec les éleveurs, les pisciculteurs et aussi les apiculteurs, car notre laboratoire fait référence dans le diagnostic des maladies des abeilles pour lesquelles mon adjoint est le spécialiste. Nous réalisons environ 57 000 analyses par an, sur des espèces variées, domestiques et sauvages. Je pratique les autopsies, supervise l’encadrement technique d’une équipe de huit personnes, avec aussi pour rôle de définir les objectifs et de les mettre en adéquation avec les moyens. Le financement de notre laboratoire fait partie d’un budget annexe du département du Jura depuis 2002.
Françoise Pozet

Aller plus loin dans le diagnostic, toutes espèces

Serge Vélu Directeur du laboratoire AaBioVét. Vétérinaire diplômé en 1985, j’ai commencé comme remplaçant en clientèle mixte. Les analyses au cabinet n’étaient pas démocratisées comme aujourd’hui. J’ai rapidement senti le besoin d’aller plus loin dans le diagnostic. J’ai acquis des compétences en fréquentant bénévolement les labos de l’école de Nantes et j’ai créé mon propre laboratoire en décembre 1986. Au début des années 1990, il existait peu de laboratoires privés. Celui que j’avais créé se démarquait déjà par son indépendance totale et son panel toutes espèces, dont les bovins. Les clients sont les vétérinaires praticiens, parfois les laboratoires pharmaceutiques. Les techniques d’analyse et l’assurance qualité ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, après 29 années d’évolution, je pense qu’il serait impossible de bâtir une structure indépendante avec une large variété d’analyses. L’offre est pléthorique et la rentabilité aléatoire. On assiste à des regroupements, fusions ou absorptions, même chez les laboratoires publics. Les analyses au cabinet sont devenues fréquentes pour les espèces dites de compagnie, mais aussi en bovine. Le laboratoire externe ne peut pas combattre cette évolution, mais il la complète et peut même l’accompagner ; c’est dans ce sens que je vois le futur partenariat véto-labo.
Serge Vélu
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