Un grand rôle de la proximité spatiale

Le rôle des mouvements d’animaux dans la propagation de la tuberculose bovine en France entre 2005 et 2014 est étudié par une analyse des réseaux, d’une part, au niveau global, d’autre part, localement par l’effet relatif des mouvements et du voisinage. Dans ce type d’analyse, un élevage représente un nœud, et il est relié à son voisinage par des degrés (liens) entrants ou sortants. Ce dernier inclut les élevages voisins sur le plan géographique (contact direct au pré, par exemple), ainsi que ceux avec lesquels cette exploitation est en réseau : marchands, acheteurs, vendeurs, ou dans le cas de prêt d’animaux. D’un point de vue global, les résultats montrent une corrélation entre le statut d’un élevage vis-à-vis de la tuberculose et un nombre élevé de degrés entrants ou une grande chaîne de degrés sortants. Seul l’achat d’un animal issu d’un troupeau infecté est directement associé à l’infection.

Au niveau local, la proximité géographique avec un cheptel infecté est le facteur de risque prédominant. La fraction d’infections attribuables aux contacts avec les élevages du réseau est de 12 % (de 5 à 18 %) et la part en relation avec le voisinage, de 73 % (de 68 à 78 %). L’étude des spoligotypes montre, en outre, que les liens commerciaux sont souvent ceux qui relient des communautés distinctes d’élevages infectés.
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Palisson A. et coll. Role of cattle movements in bovine tuberculosis spread in France between 2005 and 2014. dx.doi.org/10.1371/journal. pone.0152578.