Pour une meilleure adaptabilité : quelques pistes de réforme de l’enseignement

L’excellence passe par l’adaptabilité. Pour Jean-Étienne Bergemer, la recherche d’une plus grande adaptabilité peut être l’occasion d’une proposition de réforme de l’enseignement : « À l’heure actuelle, l’enseignement semble plutôt tourné vers une accumulation de savoirs et leur restitution, que vers le développement réel de compétences, même si, nous l’avons vu, l’enseignement pratique à la clinique présente un avantage en ce sens. Le changement à opérer semble relativement simple. Il s’agit d’un changement de point de vue. L’enseignement y serait simplement recentré. Le nouveau foyer devrait en être la résolution de cas. Cet axe devrait être explicitement présenté comme la première priorité. »

L’étudiant, confronté au cas, pourrait ainsi identifier immédiatement quelle connaissance est pertinente et apprendre à apprendre, c’est-à-dire aller chercher l’information nécessaire à la résolution de son problème. L’auteur ne manque pas de préciser que « la durée des études devrait permettre la présentation de l’étudiant avec suffisamment de cas pour que les bases du métier lui soient acquises, tout en lui permettant de développer ses compétences de futur professionnel, et donc peut-être son adaptabilité générale, placées par la réforme au centre de l’enseignement ».

Pour Jean-Étienne Bergemer, il apparaît donc clair que dans une telle réforme, « les cliniques auraient lieu dès la première année, et qu’elles devraient être construites sur un modèle progressif (quelles compétences exiger : savoir-faire et “savoir-être”) en fonction de l’acquisition des savoirs par les étudiants au fil des années ». Et de rappeler que le modèle n’est pas nouveau, et qu’il serait profitable, pour notre enseignement vétérinaire, de s’inspirer à cet égard des méthodes déjà mises en œuvre au Canada et en Suisse.
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