Création du réseau de compétences CAP douleur

Les praticiens soucieux d’offrir à leurs patients la meilleure prise en charge possible de la douleur, en s’appuyant sur la littérature scientifique la plus récente, peuvent désormais rejoindre le réseau CAP douleur¹, ouvert le 12 mai dernier. Seul prérequis : avoir suivi au préalable une formation CAP douleur ou équivalente. « Notre but est de fédérer les confrè res, avec une exigence de qualité », explique Thierry Poitte, fondateur de la formation et du réseau. L’inscription se fait en effet sur des critères rigoureux, « mais pas élitistes ! », ce qui implique notamment de répondre à un questionnaire sur la douleur, de signer un contrat de licence et la charte d’adhésion. Les vétérinaires s’engagent également à partager leurs connaissances et à être acteurs du réseau. « Je suis optimiste, 600 confrères ont déjà suivi la formation et l’accueil du réseau est chaleureux », se réjouit notre confrère, praticien à l’île de Ré. L’adhésion, avec droit d’entrée et abonnement annuel, ouvre ensuite la porte à un ensemble de services.

Des experts de chaque discipline

Arbres décisionnels, procédures, référentiels mis à jour, guides de bonnes pratiques sont ainsi accessibles depuis le site Capdouleur.fr, tandis que la newsletter et la veille scientifique traitent des dernières actualités. Les adhérents se voient également proposer des formations en ligne. La “bibliothèque analgésie” est appelée à évoluer au fur et à mesure des dernières données de la science et de l’ajout de nouvelles disciplines. Car l’un des points forts du réseau est sa transdisciplinarité. Chirurgie, anesthésie, urgences, cancérologie, médecine des NAC, comportement, médecines complémentaires sont en effet représentées par un ensemble d’experts ayant déjà rejoint le réseau, qui apportent leurs compétences dans leur domaine respectif. « Les autres disciplines, par exemple la dermatologie et la neurologie, ne sont pas oubliées, le but étant que chacune soit représentée », précise Thierry Poitte, qui œuvre pour élargir les champs d’expertise.

Une boîte à outils pour les adhérents

Après avoir validé leur adhésion, les praticiens reçoivent des outils pour mettre en place une consultation dédiée à la douleur et, parce que le “faire-savoir” est l’un des axes de CAP douleur, des supports pour communiquer sur cette prestation : logo et vitrophanie, charte (indépendante de tout lien commercial) destinée à l’affichage, etc. Des outils innovants sont également mis à disposition (applications web Dolodog, Dolocat et prochainement DoloNAC, collier connecté d’activité, conducteur de consultation douleur), ainsi que des aides pour optimiser l’observance et l’alliance thérapeutique, mettre en place des ateliers éducatifs sur l’arthrose, etc.

De nouvelles applications à venir

Si le réseau ne concerne encore que l’activité canine, ruminants et chevaux devraient bientôt bénéficier de l’expertise de CAP douleur, des contacts avec les groupements techniques vétérinaires (GTV) et l’Association vétérinaire équine française&threePerEmSpace;(Avef) étant&threePerEmSpace;déjà&threePerEmSpace;pris. L’Institut Analgesia, qui s’intéresse à la douleur humaine, est par ailleurs partenaire, inscrivant CAP douleur dans une démarche One Health. « Les vétérinaires sont accueillis à bras ouverts par les médecins, avec lesquels nous échangeons sur les avan cées scientifiques et les techniques d’évaluation. Ils sont particu lièrement intéressés par notre dé marche auprès de la clientèle et souhaitent s’en ins pirer pour que la douleur soit davantage prise en compte, notamment auprès des personnes non communicantes. C’est une formidable mise à l’honneur de notre profession », conclut Thierry Poitte.
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^{1 Capdouleur.fr.}