Les tendances de la filière équine

L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) vient de publier les dernières tendances sur l’année 2015 de la situation économique de la filière cheval en France.

L’heure est-elle à l’embellie ? L’IFCE révèle que si l’élevage français est toujours en recul, la situation s’améliore dans quelques productions.

Côté verre à moitié vide : en 2015, la baisse se poursuit (- 3 %), avec 48 600 naissances d’équidés enregistrées. Depuis 2010, la production a reculé de l’ordre de 20 %. Le segment des chevaux de trait est particulièrement affecté : un tiers de naissances enregistrées en moins sur cette période, et à nouveau - 10 % en 2015. La production de poneys est aussi très touchée (- 5 % en 2015, - 25 % sur la période).

Les chevaux de sport en hausse

Côté verre à moitié plein : l’année 2015 montre quelques signes d’amélioration, puisque les productions de chevaux de courses et de sport repartent à la hausse. Les naissances de pur-sang augmentent ainsi sensiblement (+ 7 %). En élevage de chevaux de sport, quelques productions phares se redressent, en particulier en races arabe (+ 4 %) et selle français (+ 2 %). Le commerce de chevaux de courses en ventes aux enchères a connu une année 2015 particulièrement contrastée. L’activité est restée très dynamique pour les pur-sang, avec des prix moyens en hausse, et cela depuis plusieurs années. En revanche, le marché des trotteurs s’est montré en recul. Concernant celui des chevaux de selle, plusieurs signes d’amélioration sont notés : le segment de marché des chevaux de sport “haut de gamme” se porte bien (prix moyen en hausse). La demande s’est accrue sur le marché intérieur (près de 60 000 transactions enregistrées) et, en parallèle, le recul des importations d’équidés de selle se confirme (6 100 importations enregistrées, soit - 5 %).

Les licenciés en baisse

Les enjeux misés sur les courses hippiques régressent à nouveau en 2015 (- 2 %), et pour la troisième année consécutive, même si la baisse s’atténue comparée à 2014. Pourtant, les paris sportifs en ligne sont toujours très florissants (+ 30 %).

Le nombre de cavaliers licenciés à la Fédération française d’équitation continue également de décroître (- 2 %), après une décennie de forte croissance.

Enfin, la consommation de viande chevaline n’a cessé de reculer au cours des 50 dernières années (volume consommé divisé par six), pour devenir une viande d’habitués consommée occasionnellement. Cette viande avait pourtant enregistré un léger sursaut de consommation en 2013, à la suite de sa médiatisation lors du scandale des “lasagnes de cheval”. Mais celui-ci ne s’est pas confirmé par la suite, et la consommation recule nettement en 2015 (- 10 %).