Lu sur Lasemaineveterinaire.fr

Depuis le 1^er avril, l’emploi d’antibiotiques dits critiques (céphalosporine de 3^e et 4^e générations, fluoroquinolones) répond à des règles d’utilisation strictes pour les vétérinaires¹. Pour rappel, leur usage est interdit en prévention et doit faire suite à la réalisation d’un antibiogramme en curatif. Si la profession est bien au fait de la problématique de l’antibiorésistance depuis quelques années, il n’en reste pas moins que l’application de ce décret ne sera pas toujours simple. 73 % des praticiens canins et 75 % des ruraux qui ont répondu à notre sondage en ligne sur Lepointveterinaire.fr estiment en effet qu’ils vont être gênés dans leur pratique (« mais c’est bien », relativise une consœur). « Comment faire sur certains chats pour lesquels donner un traitement per os est impossible », souligne un confrère, faisant référence à la céfovécine, cette C3G disponible par voie injectable à la durée d’action de 14?jours. L’usage restreint des quinolones pose aussi question, en particulier pour les nouveaux animaux de compagnie (NAC) : « Comment bien traiter les lapins, pour lesquels l’arrivée des quinolones a permis de pratiquer moins d’euthanasies ? », regrette une consœur. « Je restreignais déjà les quinolones, mais là ça va être carrément lourd », renchérit un confrère. « Même si ce ne sera qu’une minorité de cas, certains antibiotiques étaient devenus indispensables et je ne suis pas certain que les clients accepteront les antibiogrammes pour poursuivre un traitement qui a fait ses preuves alors que les autres étaient inefficaces… », souligne un autre.

La limitation d’emploi de certains antibiotiques dits critiques va-t-elle gêner votre pratique ?

Oui

En canine 49 %

En rurale 20 %

En équine 2 %

En hors-sol 1 %

Sondage réalisé sur Lepointveterinaire.fr auprès de 206 votants.

• 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1666 du 18/3/2016, page 12, et n° 1667 du 25/3/2016, pages 10 et 11.