La DGCCRF épingle les problèmes d’étiquetage du pet food - La Semaine Vétérinaire n° 1666 du 18/03/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1666 du 18/03/2016

ALIMENTS INDUSTRIELS

Pratique canine

L’ACTU

Auteur(s) : Charlotte Devaux

Les services de la répression des fraudes ont dévoilé les conclusions de leur enquête menée chez 65 petfooders. Celle-ci n’a révélé ni problème de sécurité ni fraude caractérisée, mais de nombreuses non-conformités, notamment concernant des allégations erronées.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a réalisé une enquête sur les aliments industriels pour chiens et chats, dont les principales conclusions ont été rendues publiques en février dernier. La surveillance concernait l’étiquetage, la déclaration de composition des aliments, les allégations et l’adéquation du visuel des emballages avec la composition réelle de l’aliment. Les contrôles ont porté sur différentes marques (nationales ou distributeurs), avec 65 entreprises contrôlées, différents types d’aliments (complets ou complémentaires, diététiques ou physiologiques, secs ou humides). Il n’a pas été possible de savoir si l’enquête avait aussi porté sur les petfooders vétérinaires et s’ils respectaient plus la réglementation que les autres, l’administration ne souhaitant pas « transmettre d’informations visant à comparer les opérateurs entre eux ».

Plus d’un tiers des produits non conformes à l’étiquette

Dans un quart des établissements contrôlés, des anomalies d’étiquetage et de composition ont été relevées, comme des dénominations de matières premières, principalement d’origine animale, qui n’étaient pas conformes à la réglementation, ou des erreurs dans leur présentation (elles doivent être mentionnées en ordre décroissant). Il n’a, en revanche, pas été établi d’utilisation d’additif non autorisé. Parmi les 33?prélèvements réalisés, 13 ont été déclarés non conformes aux teneurs garanties indiquées sur l’étiquette (soit 39 % de non-conformité). Certaines pour excès en cendres brutes, calcium ou sel, d’autres pour déficit en acides gras oméga 3 ou en protéines, mais aussi en phosphore. Ce dernier critère de non-conformité paraît d’ailleurs surprenant, le phosphore étant plutôt un élément dont les teneurs sont à limiter. La DGCCRF n’a pas de réponse à fournir sur ce point. En revanche, pour expliquer le non-respect des teneurs garanties affichées sur l’étiquette, l’administration pointe l’insuffisance des autocontrôles réalisés par les industriels eux-mêmes.

Des appellations abusives

Certaines allégations retrouvées étaient mensongères ou abusives, comme celles qui mettaient en avant un ingrédient sans que son pourcentage pondéral ne soit indiqué. La mention “et légumes ajoutés” a été retrouvée sur des produits contenant moins de 4 % de légumes. Il a aussi été noté un emploi abusif de l’estampille “élaboré sous contrôle vétérinaire”, ainsi qu’une confusion entre la fabrication et le reconditionnement en France. Le qualificatif “vrais morceaux de viande” a servi pour désigner des morceaux reconstitués à base de viande hachée et la mention “légumes du jardin” a été retrouvée mensongère… La palme revient peut-être au biscuit “au bœuf” qui ne contenait que des dérivés de produits sanguins, sans aucun tissu viandeux, alors qu’il suffit de 4 % de bœuf pour mériter cette appellation. Concernant les aliments diététiques (ayant un objectif nutritionnel particulier et prescrits par les vétérinaires), l’enquête n’a pas montré d’allégations mensongères, mais plutôt des mentions obligatoires manquantes sur les étiquettes.

Toutes les non-conformités détectées ont fait l’objet d’un suivi : envoi d’un avertissement, d’une injonction ou d’une demande d’enquête à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) concernée. Les demandes de remise en conformité seront suivies d’une deuxième visite de la DGCCRF.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr