Pourquoi recruter un (e) assistant (e) de direction ?

Un poste indispensable

Nicolas Richard (A 97) Praticien canin à Pontoise (Val-d’Oise).

Après avoir créé ma première structure à Pontoise, en 2002, j’ai pu envisager de développer mon activité grâce aux nouvelles dispositions de la directive “services”. Dans cette perspective, je me suis rapidement convaincu que je ne pourrais pas continuer à gérer seul le fonctionnement de l’ensemble, même en déléguant une partie aux assistants vétérinaires et aux infirmières.

Aussi, avant même l’ouverture en 2010 de ma deuxième clinique, à Franconville, j’ai recruté une assistante de direction, qui pouvait me seconder dans toutes les tâches administratives et permettre à chacun de se consacrer à son métier. Elle fait office de directrice des ressources humaines, gère les plannings de tout le monde, la comptabilité en amont de l’intervention de l’expert-comptable ; elle prend en charge les visites chronophages des fonctionnaires de la répression des fraudes, de l’inspection du travail, des finances, de la médecine du travail, etc. Si je n’étais pas certain de la rentabilité de ce poste au début, aujourd’hui, avec cinq structures et une trentaine de salariés, je ne me pose plus la question. Il me permet d’assumer plus sereinement mes responsabilités de chef d’entreprise.

Le besoin d’un regard extérieur

Michel Radiguet de (L 80) Praticien canin à Saint-Genis-Pouilly (Ain).

Lorsque notre secrétaire a pris sa retraite, nous avons pensé que nous pourrions redistribuer ses tâches en interne. Notre activité, cependant, s’est fortement développée et complexifiée ces dix dernières années. Nous sommes aujourd’hui 11 vétérinaires dont quatre associés, avec une dizaine d’ASV ; nous gérons un deuxième site, nous nous sommes équipés d’un scanner et nous effectuons de gros travaux dans notre structure. La gestion administrative ne pouvait plus être envisagée de manière éclatée. Nous avons donc recherché un profil plus large que celui d’une secrétaire : une personne qui puisse assurer le secrétariat et la comptabilité, bien sûr, mais aussi nous seconder en matière de gestion, avec la tenue d’indicateurs de l’activité de la clinique, ainsi que dans la communication. C’est pourquoi la personne que nous avons recrutée comme assistante de direction est titulaire d’un BTS en marketing et communication, avec une quinzaine d’années d’expérience professionnelle en dehors de la branche vétérinaire. Tout juste embauchée, elle est encore en phase d’imprégnation, mais nous aurons besoin de son regard extérieur pour appréhender différemment certaines de nos pratiques habituelles.

Le profil à recruter reste à définir

Grégory Santaner (N 99) Praticien canin au Havre (Seine-Maritime).

Dans un environnement professionnel où la tendance est à l’augmentation de la taille des structures et à la diversification des activités, il y aura sans doute de plus en plus de place pour ce type de poste intermédiaire, qui peut parfois correspondre en partie à ce que les Anglo-Saxons appellent le “manager de clinique”. Il permet aux responsables d’une entreprise vétérinaire de se libérer des tâches chronophages de gestion pour mieux se concentrer sur leur métier et sur la stratégie d’entreprise. Reste à définir le profil de la personne à recruter. Faudra-t-il aller chercher des assistants vétérinaires qui auraient des capacités particulières, et leur permettre d’évoluer pour tenir ce poste, ou des candidats extérieurs au monde vétérinaire et les adapter à leur nouveau contexte de travail ? Pour l’heure, nous ne l’envisageons pas, mais nous restons ouverts sur le sujet. Nous observons des pratiques novatrices qui émergent, des démarches pionnières qui ouvrent de nouvelles voies. Elles peuvent nous apparaître un jour comme des solutions à envisager. Notre profession évolue si vite que nous devons nous inscrire dans le mouvement qui la porte, et prendre de l’avance quand c’est possible.