Les pratiques à éviter - La Semaine Vétérinaire n° 1662 du 19/02/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1662 du 19/02/2016

Dossier

Réaliser les bons gestes et utiliser le matériel adéquat reste primordial pour la prise en charge d’un animal au cours d’une anesthésie. Certains procédés sont déconseillés.

L’induction volatile dans une “cage à iso” est polluante et coûteuse. Un aquarium de 40 l qui doit atteindre 5 % d’isoflurane coûte cher et provoque une diffusion importante d’anesthésiques dans l’atmosphère. À la place, une sédation à base d’une association de médétomidine (5 µg/kg), de butorphanol (0,2 mg/kg) et de midazolam (0,2 mg/kg) par voie intramusculaire peut être employée (en utilisant du diazépam à la place du midazolam, l’absorption intramusculaire deviendrait aléatoire, à cause de l’excipient : le propylène glycol). « L’utilisation de la “cage à isoflurane” sera réservée aux quelques NAC, mais toujours en adaptant la dimension de la boîte à la bonne taille », conseille Luca Zilberstein, maître de conférences en anesthésiologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Il convient aussi de faire très attention à la position imposée à l’animal au cours de l’anesthésie : il est préférable d’éviter les positions sous contraintes, qui limitent la ventilation, et les points de pression importants. « Lors de l’anesthésie, il n’y a pas de tonus musculaire et pas de réflexe protecteur, une mauvaise position peut provoquer d’importantes douleurs musculaires et nerveuses au réveil, surtout chez les animaux arthrosiques auxquels il convient de porter une attention particulière », souligne Maud-Aline Chesnel, anesthésiste au centre hospitalier vétérinaire Atlantia (Nantes). « L’utilisation prolongée du pas-d’âne chez le chat, chez qui le fait d’avoir la gueule ouverte provoque une obstruction de l’artère maxillaire et peut entraîner des cécités postopératoires par diminution de la circulation artérielle au niveau du cerveau, est, quant à elle, déconseillée », explique Gwenola Touzot-Jourde, maître de conférences en anesthésie à Oniris. Concernant d’éventuelles interactions médicamenteuses, Patrick Verwaerde, maître de conférences en anesthésie à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, conseille d’arrêter les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) 24 à 48 heures avant l’anesthésie, pour éviter le risque d’hypotension.

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