Deux arrêtés ministériels précisent les modalités de lutte

Dans le cadre de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui sévit dans le Sud-Ouest de la France, le premier arrêté ministériel¹, en date du 8?février, détaille les mesures de biosécurité à appliquer dans toutes les exploitations de volailles (toutes espèces confondues) et d’autres oiseaux captifs de l’Hexagone. Il entrera en vigueur le 1^er juillet. Cet arrêté stipule notamment que tout détenteur de volatiles doit définir son propre plan de biosécurité, qui devra comporter un minimum de 11 points à respecter pour l’ensemble de son exploitation (et ce pour chacune de ses unités de production). Ce plan devra être consultable sur support papier ou électronique lors de tout contrôle.

Conduite en bande unique

Parmi les points a minima du plan de biosécurité figurent la circulation des hommes et des véhicules sur le site de l’exploitation, le registre du personnel ou la liste tenue à jour des personnes (et de leurs fonctions) autorisées à intervenir en routine dans les unités de production de volailles ou de détention d’oiseaux sauvages captifs, la gestion des flux (circuits entrants et sortants des animaux, du matériel, des intrants, des produits et des sous-produits), la traçabilité des épandages et la gestion des sous-produits animaux, la lutte contre les nuisibles, la protection vis-à-vis de l’avifaune sauvage ou encore la formation du détenteur et du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène (attestations de suivi). Enfin, la traçabilité des interventions d’équipes de personnels temporaires ou non, ainsi que les autocontrôles (nature et fréquence) concernant la mise en œuvre du plan de biosécurité font partie des exigences ministérielles.

Cet arrêté instaure également, via l’article 8, la conduite en bande unique dans chaque unité de production d’une exploitation, suivie d’un vide sanitaire et d’une procédure de nettoyage/désinfection.

Les exploitations de palmipèdes vidées durant un mois

Le deuxième arrêté ministériel, en date du 9 février, explicite quant à lui les mesures instaurées dans la zone de restriction actuellement en vigueur². Il indique en outre que le vide sanitaire prévu dans toutes les exploitations de volailles, commerciales ou non, de la zone de restriction dans le Sud-Ouest durera un mois. « La mise en place de palmipèdes est interdite du 18 avril au 16 mai 2016 », signale le ministère de l’Agriculture, ajoutant que les bâtiments ayant détenu des palmipèdes devront être désinfectés et maintenus vides pendant au moins 21 jours. La zone de restriction sera levée « à l’issue d’un programme de dépistage national débutant à partir du 2 mai 2016, basé sur un sondage d’exploitations commerciales, incluant un échantillon représentatif d’exploitations de palmipèdes présents depuis plus de 21 jours sur des parcours plein air, s’il démontre l’absence de circulation virale ». Dans ces conditions, « la remise en place d’animaux en zone assainie » devrait pouvoir permettre la reprise du gavage le 4 juillet.

L’arrêté stipule en outre que « les lâchers de gibiers à plumes sont soumis à l’autorisation préalable du préfet (la conservation ou le lâcher de gibier à plumes est conditionné à l’obtention d’un dépistage virologique et sérologique favorable sur des prélèvements effectués entre le 18 janvier et le 31 mars 2016) ». En outre, les exploitations disposant de parcours plein air devront mettre en œuvre des mesures de biosécurité adaptées pour prévenir les contacts avec les oiseaux sauvages (claustration ou mise en place de filets protecteurs). Cette disposition concerne aussi les particuliers possesseurs de volailles dans leur basse-cour non commerciale (moins de 250 animaux), pendant la période allant du 18 avril au 16 mai 2016.

• 1 http://bit.ly/1WnvQ4V.

• 2 http://bit.ly/1Xtjhq3.