Comment conciliez-vous votre activité libérale en clientèle et votre mission d’inspecteur contractuel en abattoir ? - La Semaine Vétérinaire n° 1661 du 12/02/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1661 du 12/02/2016

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FORUM

Auteur(s) : Frédéric Thual

Un service rendu à la filière

Pieter Mees Praticien mixte à Saint-Menoux (Allier).

Mon associé, Yves Van Vaeck, et moi-même intervenons quotidiennement, pour des visites ante- et post-mortem, dans un abattoir situé à sept kilomètres de la clinique, où transitent de 30 à 50 animaux par jour. Nous nous partageons les interventions en fonction des gardes. Nous y allons deux fois par jour, le matin et l’après-midi, du lundi au jeudi, ainsi que le dimanche matin pour les abattages du lundi. Nous avons un contrat à durée déterminée d’un an renouvelable établi avec la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. Financièrement, cela représente 20 % d’un temps plein d’inspection. Nous ne le faisons donc pas pour l’argent, mais plutôt avec un sens civique et comme un service rendu aux services vétérinaires de l’État. Ce travail est important pour la filière. Ce sont des animaux de label, donc de très bonne qualité, qui génèrent peu de problèmes. En cas de souci, les deux techniciens de l’abattoir nous appellent. Cela fonctionne bien et ces interventions n’ont que peu d’impact sur notre activité mixte libérale. C’est plutôt l’abattoir qui suit l’organisation de la clinique. Et, au pire, nous en avons les clés. Nous restons donc très autonomes. La principale contrainte, c’est d’être pris un dimanche sur deux. Quant aux congés, on s’arrange pour ne jamais partir en même temps.

Une question d’organisation

Janick Le Dantec-Desbordes Praticienne canine à Châteaulin (Finistère).

J’ai pris, il y a 30 ans, la succession d’un vétérinaire inspecteur en abattoir de volailles. J’y suis toujours. Sous forme de vacations, à temps partiel et en contrat à durée indéterminée. Cela représente environ 35 % d’un temps plein d’inspecteur. Au quotidien, c’est une question d’organisation. J’interviens en canine à la clinique dès 8 h 30 du matin, où j’enchaîne les interventions chirurgicales et les consultations. De 13 h 30 à 16 heures, je suis à l’abattoir. Et je retourne à la clinique de 16 h 15 à 19 heures. À l’abattoir, je travaille avec une autre vétérinaire qui intervient sur plusieurs lieux. Nous sommes sur un site qui produit 130 000 tonnes de volailles par an pour l’export (Moyen-Orient, Afrique, DOM-TOM, etc.). Personnellement, je m’occupe des certifications à l’export. Les missions sont très formatées.

L’organisation est différente de celle du cabinet, mais finalement se rapproche de plus en plus de ce qui est demandé aux libéraux. Les problématiques et les relations avec un groupe industriel, premier exportateur européen, sont très intéressantes. D’autant plus quand on est attentif au bien-être animal et à l’évolution de la réglementation. Financièrement, ce n’est pas négligeable. Même si les revenus ne sont pas énormes et que le statut reste précaire, c’est une sécurité pour la retraite. J’aurais pu ne faire que cela, mais j’aime aussi le côté libéral de mon métier.

Une autre vision de la profession

Martine Cast Praticienne mixte à Dax (Landes).

Installée en libéral depuis 2007, je suis devenue inspectrice à temps partiel en?2012. Les services vétérinaires de l’État recherchaient un professionnel pour visiter six abattoirs de volailles dans le département des Landes. À l’époque, avec mon mari, également vétérinaire et associé de la clinique, nous envisagions de nous séparer d’un site secondaire. Nous avons alors compensé la perte de l’un par l’autre. Contrairement aux bovins, l’abattage des volailles ne nécessite pas de venir à heure fixe. La clinique fonctionnant sur rendez-vous, j’interviens en horaires décalés. Au début, cette mission représentait un mi-temps. Aujourd’hui, elle équivaut à 70 % de mon activité, soit 24 heures et demie hebdomadaires consacrées à des inspections et à des audits export.

Financièrement, c’est un plus. Nous sommes soumis à un barème ministériel, avec des avantages associés puisque nous sommes assimilés fonctionnaires. C’est un confort de travail et bien moins compliqué à gérer qu’un second site, avec un double stock, des charges, des frais fixes incompressibles. Et puis quand nous partions en vacances, il fallait trouver deux remplaçants. J’ai aussi eu envie de goûter à un autre aspect de la profession. Je me suis formée pour obtenir un executive master à l’école de commerce de Toulouse et un MBA en consulting et audit. Cela m’a permis de développer en plus une activité de consultante dans l’industrie agroalimentaire.

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