La formation continue se réoriente

La formation continue vétérinaire fait peau neuve en raison du virage pris depuis la parution du Code de déontologie et la réforme de l’Ordre, l’an passé.

Jusque-là facultative et liée à une obligation déontologique, elle endosse les atours du nouveau contexte législatif et réglementaire. Tout confrère qui exerce dans un établissement de soins vétérinaires est sujet à de nouvelles préconisations. Il devra notamment tenir à jour un dossier individuel lui permettant d’attester de sa formation continue. Celui-ci pourra être opposable en cas de litige.

Le calcul des points est-il plus ou moins savant qu’auparavant ? Si, naguère, la méthode d’attribution des crédits de l’European Credit Transfer System (ECTS) incitait à dégainer systématiquement la calculatrice, le contexte européen actuel apporte davantage de clarté. L’accent est aussi mis sur la qualité, avec l’agrément des organismes qualifiés par le Comité de la formation continue vétérinaire (CFCV).

En outre, la question se posait déjà il y a près de 10 ans d’une éventuelle autorisation d’exercice subordonnée à la justification de la formation continue, comme en Pologne ou en Lituanie, où une habilitation est délivrée pour une période limitée. Cela n’est pas à l’ordre du jour, mais la prise de conscience des enjeux reste primordiale. D’éventuelles sanctions pourraient tomber lors de litiges, qui seraient incluses dans le projet réglementaire de la réforme de l’Ordre, actuellement entre les mains du service juridique du ministère de l’Agriculture. L’esprit n’est pas à la coercition, martèle le Conseil national de l’Ordre, mais à la responsabilisation des praticiens.

Par ailleurs, il est aussi intéressant de voir, à travers les différentes enquêtes professionnelles, que les attentes en matière de formation sont un des facteurs majeurs de motivation et d’épanouissement des praticiens dans leur exercice. C’est aussi une clé précieuse de la vitalité des établissements de soins vétérinaires.

• Lire pages 10 et 11 de ce numéro.