Quel bilan tirez-vous de la visite sanitaire porcinemise en place en 2015 ? - La Semaine Vétérinaire n° 1657 du 15/01/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1657 du 15/01/2016

@… Vous !

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Une mise à plat sanitaire bienvenue

Arnaud Lebret (N 95) Praticien à Noyal-Pontivy (Morbihan).

Ces visites sanitaires ont présenté l’avantage de souligner – ce qu’habituellement, nous ne faisions pas nécessairement de prime abord – certains points concernant la biosécurité. En particulier la gestion de la dératisation, qui a permis de sensibiliser de nouveau les éleveurs sur son suivi, quand bien même elle est sous-traitée par des prestataires. Bon nombre d’éleveurs de porcs, en effet, ne l’assurent pas eux-mêmes et sont un peu déresponsabilisés. Mais ces prestataires ne la font pas toujours très bien. En fonction des sociétés, les rythmes de passage sont très hétérogènes. Certains n’approvisionnent pas les éleveurs pour qu’ils puissent recharger de manière optimisée les zones d’appâtage entre deux interventions. La visite sanitaire a permis d’appuyer sur ce point ainsi que, dans une moindre mesure, sur la gestion de l’aire d’équarrissage, pas toujours pertinente, ou encore sur l’entretien et la désinfection des silos d’aliments, aux procédures souvent mal respectées. Par ailleurs, comme il n’y a plus de prophylaxie en élevage porcin, mais seulement une surveillance clinique, ces visites repositionnent le vétérinaire, pour le mandat sanitaire, comme interface entre l’éleveur et la réglementation.

Des éleveurs à l’écoute

Philippe Charrier (T 89) Praticien en élevage hors sol à Morlaàs (Pyrénées-Atlantiques).

La visite sanitaire porcine nous a donné les moyens, cette année, d’aborder dans le détail la biosécurité, dans tous les élevages que nous suivons. Autant nous le faisions naturellement dans les élevages importants ou très spécialisés, autant nous n’étions amenés à en parler dans les plus petits d’entre eux que lorsque surgissait un quelconque problème. La visite sanitaire a permis de rappeler à chacun certaines précautions, certaines procédures à suivre rigoureusement. Les éleveurs acceptent très bien ce type de conseils assortis de mesures généralement peu contraignantes, et qui peuvent contribuer à améliorer la gestion de leur production. Et puis, ils nous connaissent. Ces visites ont ainsi conduit, par exemple dans de petits ateliers, à la création d’une aire d’équarrissage bétonnée, au renforcement de la lutte contre les rongeurs ou à la révision de l’hygiène d’une fabrique d’aliment à la ferme. Les thématiques qui seront retenues pour les prochaines visites sanitaires ne manquent pas, notamment la gestion des traitements antibiotiques en élevage. L’actualité les commandera, l’essentiel étant qu’elles nous permettent d’être le plus constructifs possible dans nos échanges avec les éleveurs.

Dans un esprit d’amélioration, non de sanction

Sylvie Heliez (N 97) Praticienne en élevage hors-sol à Lécousse (Ille-et-Vilaine).

Puisqu’il s’agissait de la qualification trichine des élevages, la biosécurité était à l’ordre du jour. Nous abordons ces points lors de nos visites habituelles, mais cette redite est loin d’être inutile. Si l’on n’insiste pas sur les mesures de base, les éleveurs ne les appliquent pas toujours, ou pas immédiatement. Certains ont besoin d’une piqûre de rappel. Par exemple, un sas correct pour se changer, avec une tenue minimale pour les intervenants extérieurs, cela ne se pratique pas encore dans tous les élevages. Nous insistons beaucoup sur la bonne gestion des nuisibles, déterminante pour la maîtrise du risque de trichine. Les appâts ne sont pas toujours placés au bon endroit, ou suffisamment renouvelés. Nous sensibilisons également les éleveurs sur la nécessité de proscrire les allées et venues des animaux domestiques dans les ateliers. Les différents niveaux de réponses possibles, dans la grille du questionnaire, nous permettent de donner notre avis dans une perspective d’amélioration, pas de sanction. Ce sont les directions départementales de la protection des populations (DDPP) qui qualifient ou non les élevages. Nous voulons continuer à être des partenaires pour les éleveurs, et surtout ne pas être assimilés à des contrôleurs.

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