Le risque de propagation du petit coléoptère des ruches évalué - La Semaine Vétérinaire n° 1657 du 15/01/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1657 du 15/01/2016

APICULTURE

Pratique mixte

L’ACTU

Auteur(s) : Nathalie Devos

L’Autorité européenne de sécurité des aliments a récemment émis des recommandations.

Présent dans le sud de l’Italie (en Calabre et en Sicile) depuis le mois de septembre 2014, le petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, qui affecte les abeilles, les bourdons et les abeilles sans dard, pourrait survivre dans tous les États membres de l’Union européenne et se propager rapidement sur de grandes distances si des ruches infestées étaient déplacées, rappelle l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans un communiqué de décembre dernier.

Pour prédire la propagation potentielle du petit coléoptère des ruches depuis des zones infestées à des zones non infestées, les experts ont élaboré deux modèles mathématiques. Ces derniers ont ainsi démontré qu’il faudrait plus de 100 ans pour qu’A. tumida se déplace naturellement depuis la Calabre vers les Abruzzes (à 250 km, une région d’Italie centre-méridionale), mais que, bien évidemment, le déplacement de ruches infestées accélérerait considérablement ce processus.

De l’inspection visuelle à la congélation et à la dessiccation

Les scientifiques ont également évalué les facteurs d’atténuation du risque pour la sécurité du commerce d’abeilles vivantes, de produits et de sous-produits de l’apiculture dans l’Union. Selon eux, la détection du parasite via une inspection visuelle s’avère très efficace, de même que l’utilisation d’un filet à mailles fines (taille maximale des pores : 2 mm) pour éviter la contamination pendant le transport de lots d’abeilles, pour les produits de la ruche destinés à être utilisés en apiculture, pour le miel non extrait en rayon ainsi que pour le matériel apicole usagé, ainsi que la congélation, le traitement thermique et la dessiccation des produits de la ruche et du matériel usagé.

En ce qui concerne les ruchers, les experts préconisent le traitement du sol au moyen d’insecticides à base de pyréthrinoïdes, tout en précisant que « ces pesticides ne devraient être appliqués que si des dommages aux rayons sont observés et lorsque leur utilisation dans l’État membre concerné est autorisée. L’exposition d’espèces non ciblées aux pyréthroïdes doit être évitée ».

  • Source : EFSA.

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