Le profil de la profession - La Semaine Vétérinaire n° 1654 du 11/12/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1654 du 11/12/2015

FORUM PANPROFESSIONNEL

Pratique canine

L’ACTU SPÉCIAL AFVAC LE CONGRÈS

Auteur(s) : Marine Neveux

« L’entreprise vétérinaire : nouvelle génération » était le thème du forum panprofessionnel organisé conjointement par l’Afvac, le SNVEL et le Cnov, le 28 novembre dernier.

Les statistiques du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (Cnov) ont été présentées par son vice-président, Jacques Guérin, à l’occasion du forum panprofessionnel de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), le 28 novembre. Ces chiffres recensent 4 094 vétérinaires salariés du secteur libéral et 653 vétérinaires collaborateurs libéraux. Ces deux modes d’exercice attirent respectivement 74,4 et 60,8 % de femmes. L’âge moyen des hommes est plus élevé que celui des femmes.

41,72 % des salariés exercent à temps partiel (47,3 % de femmes et 25,55 % d’hommes).

Pour les collaborateurs libéraux, le temps partiel est de 30,02 % (34,01 % de femmes et 23,83 % d’hommes).

Les salariés exercent plutôt en canine (39,3 %), et 56,8 % des collaborateurs libéraux travaillent auprès des animaux de compagnie.

« 25,7 % des diplômés des écoles vétérinaires françaises en 2014 n’exercent ni la médecine ni la chirurgie des animaux, constate Jacques Guérin. Ces confrères travaillent donc ailleurs que dans notre profession. C’est un chiffre que l’on partage avec la médecine humaine. » Par ailleurs, une déperdition de diplômes est relevée, comme l’inscription d’un nombre significatif de confrères après deux ans : « Ils ne ressentent pas d’urgence à intégrer le plein exercice. Ils préfèrent observer ou se former, par exemple. »

Enquête sur le temps de travail

Les résultats d’une enquête proposée par Valovet sur le temps de travail des vétérinaires ont été présentés par Françoise Bussiéras, du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL). L’enquête s’appuie sur un échantillon de 632 réponses. La féminisation de la profession se confirme, si l’on compare ces résultats à ceux de l’enquête menée en 2007 : 40 % de femmes, versus 21,7 %.

L’enquête s’est intéressée exclusivement aux libéraux. Leur temps de travail médian est de 2 115 heures par an, un résultat quasi similaire à celui de 2007. La médiane est légèrement inférieure à la moyenne. Le temps de travail est un peu plus élevé chez les mixtes ruraux, et encore davantage chez les équins.

Les vétérinaires qui exercent “en solo” effectuent davantage d’heures que les confrères qui travaillent en groupe. Leurs revenus sont cependant moindres. Toujours selon l’enquête, les vétérinaires associés ont de meilleurs revenus, les collaborateurs libéraux font moins d’heures que les titulaires et le temps de travail des hommes est supérieur à celui des femmes.

« 25 % des vétérinaires effectuent environ 3 000 heures par an, poursuit Françoise Bussiéras. Les vétérinaires libéraux travaillent 25 à 30 % de plus que les salariés à temps complet, et le revenu médian horaire est de 26 €. »

L’entreprise et le médicament

Jean-François Rousselot, vice-président de l’Afvac, a fait le tour des évolutions autour du médicament. « Une des révolutions de ces dix dernières années a été l’émergence de la pharmacovigilance. C’est une vraie chance pour notre profession vétérinaire : c’est la connaissance des effets indésirables, avec l’objectif de détecter le manque d’efficacité ». L’édition 2015 du congrès de l’Afvac a d’ailleurs été le cadre d’un module géré par l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV)1. La prescription d’antibiotiques est en pleine évolution avec le plan ÉcoAntibio 2017, la loi d’avenir agricole. Une disposition réglementaire, à paraître début 2016, indiquera la liste des antibiotiques critiques en médecine vétérinaire. Le projet de réglementation européen et le risque environnemental vont aussi modifier la prescription dans les années à venir.

« La prescription est au cœur de notre exercice professionnel. C’est un droit inaliénable, mais qui peut être limité, conclut Jean-François Rousselot. Elle contribue à l’image de l’entreprise vétérinaire auprès des détenteurs d’animaux et du grand public, avec son complément idéal qu’est la délivrance. » Éric Lejeau, du SNVEL, note que le ministère de la Santé s’est tout de même approprié le fait que le découplage n’est pas une bonne idée dans le cadre de la lutte contre l’antibiorésistance, mais que « même en France, des attaques sur le système prescription-délivrance existent. Il convient de rester vigilant. Une surveillance importante s’impose au niveau européen. La notion de guichet unique est un modèle de soins que les utilisateurs plébiscitent ».

  • 1 Lire page 22 de ce numéro.

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