LA RADIOGRAPHIE NUMÉRIQUE A TOUT POUR PLAIRE - La Semaine Vétérinaire n° 1653 du 04/12/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1653 du 04/12/2015

Dossier

Auteur(s) : Ségolène Minster

Les premiers systèmes de numérisation radiographique ont fait leur entrée dans les cliniques équines il y a 10 ans. Aujourd’hui, plus d’un tiers des cliniques, tous types d’activité confondus, sont équipées en radiographie numérique. Multipliant les avantages, le passage de la radiographie argentique vers le numérique, de l’avis des spécialistes en imagerie, est inéluctable pour tous les vétérinaires.

Aujourd’hui, la question n’est plus “Pourquoi ?”, mais “Quand passer au numérique ?” », affirme Franck Durieux, spécialiste en imagerie médicale, en préambule d’une formation organisée par l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) Île-de-France, qui s’est déroulée le 24 septembre 2015 à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Les perspectives environnementales (bains révélateurs toxiques), la contrainte du développement (qui conduit souvent le praticien à limiter l’examen radiographique à une seule incidence) et la nécessité de s’aligner sur la concurrence conduisent à évoluer vers le numérique. Le confort de travail et la qualité des images sont améliorés. La gestion et l’archivage des données numériques sont facilités. Les clichés peuvent être analysés hors site, ce qui répond à la carence en spécialistes en radiographie. Autant d’atouts qui militent en faveur du passage de l’argentique au numérique.

Ce qui ne change pas avec le numérique…

La rapidité d’acquisition des images obtenues grâce au numérique ne doit pas occulter les bonnes pratiques de base. La standardisation des actes reste fondamentale, même si les logiciels de visualisation permettent de retraiter a posteriori les images obtenues. Les examens radiographiques doivent toujours être complets, réalisés dans le respect des règles de radioprotection. La prise d’au moins deux clichés orthogonaux reste obligatoire pour interpréter correctement les lésions. Élaborer ses propres tableaux de constantes demeure une étape essentielle1 lors de l’acquisition du matériel. La station de travail permet de visualiser les images sur écran. L’impression sur papier ou sur film reste toujours possible mais tend à disparaître au profit d’autres supports comme les CD, les clés USB ou les envois par e-mail. Même si le numérique permet des économies de consommables, il nécessite des investissements techniques et des frais d’entretien, à répercuter sur le prix. Chaque examen doit être facturé. Le savoir-faire du praticien est à valoriser : la rédaction d’un compte rendu, même succinct, est recommandée. Enfin, le numérique ne modifie pas les limites inhérentes à la radiographie : la résolution en contraste est restreinte et peu de détails sont livrés sur les tissus mous et le cartilage.

… et ce qui change

L’étape fastidieuse du développement, à l’origine de près de 90 % des clichés ratés, disparaît. Grâce au numérique, la stabilité du résultat est garantie. Le praticien n’a plus qu’à gérer les incidences et le positionnement de l’animal. La question du choix écran-film ne se pose plus. Les logiciels de visualisation, tels qu’Osirix (gratuit) ou Horos, offrent la possibilité, grâce à un affichage multivue, d’examiner deux membres opposés sur un même écran ou de comparer des clichés dans le temps. En effet, avec un système de stockage tel qu’un picture archiving and communication system (système d’archivage et de transmission d’images ou Pacs), les radiographies peuvent être archivées, ce qui permet de proposer un véritable suivi de l’animal. Il est important de s’assurer que ces options sont bien présentes lors du choix du système, selon les besoins du praticien.

Ces logiciels permettent de profiter d’une véritable station de lecture, et autorisent de zoomer sur une zone d’intérêt et d’optimiser les filtres selon la région étudiée, par exemple thoracique ou osseuse, de réaliser des mesures de distances et d’angles, etc. Le diagnostic peut être expliqué aux propriétaires en interactivité, sans temps d’attente et en salle de consultation. Pour améliorer la qualité des prestations, les clichés numériques peuvent aussi être envoyés à une plateforme de téléradiologie (lire page 46). La lecture par des spécialistes permet d’affiner l’interprétation des clichés et de profiter d’un second avis, tout en aidant le praticien à progresser.

1 Durieux F., « Établir ses propres tableaux de constantes radiographiques est une étape incontournable », La Semaine Vétérinaire n° 1198 du 15/10/2005, pages 40 et 43.

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