De nouveaux foyers hautement pathogènes détectés en Dordogne - La Semaine Vétérinaire n° 1653 du 04/12/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1653 du 04/12/2015

INFLUENZA AVIAIRE

Pratique mixte

L’ACTU

Auteur(s) : Nathalie Devos

Les élevages concernés sont situés à quelques dizaines de kilomètres du premier foyer détecté il y a près d’une semaine à Biras.

C’est grâce au plan national d’intervention sanitaire d’urgence, immédiatement activé après la découverte d’un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de sous-type H5N1 dans une basse-cour familiale à Biras, en Dordogne, le 24 novembre1, que deux autres foyers d’IAHP ont été décelés dans le département, a indiqué le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le 30 novembre. Les prélèvements effectués dans le cadre de la surveillance événementielle ont, en effet, mis en évidence la présence de souches d’IAHP dans un élevage d’oies, à Domme, et dans un autre de canards à Saint-Paul-la-Roche, non loin de Biras. Le séquençage de ces souches était en cours de réalisation par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a indiqué le ministère de l’Agriculture, à l’heure où nous mettions sous presse. Notons que dans les deux élevages concernés sus-cités, aucun signe clinique n’a été rapporté. L’abattage des volatiles a, bien sûr, été mis en œuvre, et les services du ministère procèdent au renforcement de la mise en place de mesures de biosécurité dans tout le département.

La détection de foyers d’IAHP dans le cadre d’une surveillance événementielle sans signe clinique laisse malheureusement supposer que d’autres foyers pourraient être découverts dans les jours à venir.

Les canards sauvages incriminés

Le préfet de la Dordogne a tenu une conférence de presse le 25 novembre, durant laquelle il a demandé que tous les types d’oiseaux (poules, oies, canards, etc.) soient confinés. « Les autorités veulent éviter tout contact avec la faune sauvage. Dans ce secteur, les chats doivent aussi rester enfermés et les chiens tenus en laisse, car ils pourraient, s’ils sont au contact des volailles, devenir un facteur de contamination. » Les oiseaux vivants ne peuvent être proposés sur les marchés de la zone de surveillance, ni sortir des exploitations. Tout rassemblement, foire, concours ou exposition de volailles, de gibiers à plumes et d’oiseaux d’ornement, est interdit dans tout le département de la Dordogne. De plus, la chasse est suspendue dans cette région pour une période fixée du 27 novembre au 6 décembre prochain. Selon le ministère de l’Agriculture, les volailles de Biras ont été contaminées via des canards sauvages.

Une souche qui ne serait pas d’origine asiatique

Dès l’annonce du premier foyer, à Biras, la plateforme d’épidémiosurveillance a précisé que « les derniers foyers d’infection en Europe par le virus H5N1 datent de février 2015 et ont été identifiés dans la faune sauvage en Bulgarie. Il s’agissait alors d’une souche asiatique. La souche détectée en Dordogne, dont la caractérisation sera mieux connue à l’issue d’une dizaine de jours, est proche de souches circulant avec une faible pathogénicité en Europe et pas de cette souche asiatique. Il est donc possible que cette souche ait acquis récemment un caractère hautement pathogène à l’occasion d’un franchissement de barrière d’espèce (par exemple des anatidés vers les gallinacés) ». Dans ce contexte, cette souche ne serait pas nécessairement zoonotique, mais elle en a le potentiel et il convient d’être prudent.

Des marchés à l’exportation déjà fermés

À la suite de la notification par la France de la présence du H5N1 IAHP sur son territoire, les frontières à l’exportation des volailles françaises s’étaient déjà fermées (officiellement ou encore non officiellement à l’heure où nous mettions sous presse). Ainsi, la Corée du Sud a décidé d’interdire, le 26 novembre, l’importation de volailles, d’oiseaux vivants, de produits à base de volailles et d’œufs en provenance de la France, « pour une durée indéterminée ». Le 27 novembre, le Maroc a décrété, lui aussi, une interdiction visant ces denrées françaises (animaux vivants, viandes transformées et œufs). Selon nos sources, de telles dispositions auraient également été prises en Algérie et en Tunisie.

  • 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1652 du 27/11/2015, page 41.

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