Un SMS vient d’arriver…

Le doigt sur la tablette, l’éleveur pilote son élevage “intelligent”. Tout ou presque est délégué aux machines. Les robots effectuent toutes les tâches physiques, répétitives, rébarbatives, qui autrefois incombaient à l’humain : nourrir les animaux, aller les chercher dans les prés et les rentrer, entretenir les locaux, traire les vaches ou surveiller l’état des porcs. Pour les volailles, il suffit de mettre ses lunettes, qui analysent d’un regard le taux de boiterie du lot. Quand la main de l’homme est nécessaire, il reçoit des alertes par SMS ou appelle sur son smartphone. Un vêlage ? SMS. Le taux de CO² augmente dans le bâtiment ? SMS. Un intrus ? SMS. Toutes les opérations stratégiques se gèrent par Internet, via des logiciels ou des applications dédiées, synchronisés avec les objets connectés disséminés partout dans les exploitations : caméras de surveillance, capteurs embarqués sur ou dans les animaux, installés dans les bâtiments ou dans les parcelles. Et s’il faut y jeter un coup d’œil, plutôt que de faire le trajet, il suffit d’y envoyer le drone : la caméra embarquée transmet les images en direct sur la tablette¹.

Vision du futur ? Pas tout à fait. Le smart-éleveur dispose déjà de tout un panel de possibilités numériques et connectées. Face à la multiplication des données et des outils de détection d’anomalies, l’éleveur a plus que jamais besoin du vétérinaire, et pas uniquement pour résoudre ses urgences. Il s’agit désormais de l’aider à s’y retrouver dans tous ces indicateurs, de le coacher, de l’accompagner, afin qu’il puisse tirer le meilleur parti des outils que le numérique met à sa disposition.

• 1 Exemple d’élevage connecté : www.grande-metairie.fr.