Lu sur Lasemaineveterinaire.fr

SONDAGE DE LA SEMAINE

D’ici le 1^er janvier 2016, la complémentaire santé d’entreprise sera obligatoire. 57,9 % des vétérinaires qui ont répondu à notre sondage en ligne n’en disposent pas à l’heure actuelle. Alors que 29,5 % l’ont déjà mise en place. Certains n’ont toutefois pas encore de salariés. Reste 5,2 %, qui n’ont pas compris cette obligation. « Une usine à gaz de plus inventée par notre très cher gouvernement », indique un confrère. Dans la loi relative à la sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, l’article 1 prévoit la généralisation de cette couverture santé minimale pour tous les salariés du secteur privé, quelles que soient l’activité et la taille de la structure. L’entreprise devra financer au moins 50 % des cotisations de cette complémentaire santé. Les salariés paieront le reste. Ceux ayant perdu leur emploi et qui sont pris en charge par le régime d’assurance chômage continueront à en bénéficier à titre gratuit, après leur départ de l’entreprise, avec une durée pouvant aller jusqu’à 12 mois.

Réaction

À la suite de notre article « La certification qualité, pour tirer sa clinique vers le haut » (La Semaine Vétérinaire n° 1644 du 2/10/2015, pages 60 et 61), Michel Baussier, président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, souligne certains aspects de ce dispositif.

J’ai lu avec intérêt cet article et j’en approuve l’essentiel. Je pense moi aussi qu’une telle démarche introduite dans l’entreprise vétérinaire libérale, notamment dès lors que le personnel est en adéquation avec l’objectif visé, est de nature à améliorer l’organisation du travail et à tirer l’établissement vers le haut. Reste un point d’interrogation, comme le souligne habilement l’auteur, Françoise Sigot : faut-il à tout prix communiquer ou pas sur la certification ? Deux confrères sont interrogés, ils ont un avis différent. Je me range sans hésitation à l’avis du premier qui a fait le choix de ne pas communiquer auprès de ses clients et du public sur cette certification. Je vais même au-delà de sa réponse : une telle communication serait potentiellement trompeuse pour les clients. En effet, les pratiques peuvent être bonnes au regard du cahier des charges de cette certification tout en cohabitant avec de très mauvaises pratiques, voire des infractions pénales ou déontologiques graves (ou un comportement étranger à la démarche éthique) non prises en compte par ladite certification. Ce type de certification importé de l’entreprise industrielle ou commerciale ne reste, à cet égard, que partiellement adapté à l’entreprise libérale, en particulier là où s’exerce la médecine, activité à pratique de surcroît foncièrement prudentielle, fondamentalement insoluble par nature dans de telles démarches qui ignorent le colloque singulier qui se crée entre le professionnel et le client. Cela est d’autant plus important que le vétérinaire est aujourd’hui éminemment responsable de sa communication, d’autant plus responsable qu’il est beaucoup plus libre.

• Sondage réalisé sur Lepointveterinaire.fr auprès de 95 votants.