Les avancées en médecine interne présentées au congrès de l’Ecvim - La Semaine Vétérinaire n° 1646 du 16/10/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1646 du 16/10/2015

CONFÉRENCES

Pratique canine

L’ACTU

Auteur(s) : Rodolfo Oliveira Leal

Parmi les points abordés lors de ce rendez-vous européen : les difficultés de diagnostic des maladies infectieuses à tropisme nerveux, les nouvelles recherches sur les acides biliaires ou une forme particulière de complication du diabète.

Le 25e congrès du Collège européen de médecine interne vétérinaire (Ecvim) s’est déroulé du 10 au 12 septembre à Lisbonne (Portugal). Pendant trois jours, les sociétés européennes (de médecine interne, oncologie, cardiologie, uronéphrologie, endocrinologie, nutrition, gastro-entérologie, pression artérielle et pathologie clinique) se sont réunies autour de plusieurs sujets scientifiques.

Le diagnostic de la PIF reste difficile

Les mécanismes inhérents à l’infection du système nerveux, ainsi que les examens de diagnostic et les options thérapeutiques de la maladie de Carré, de la toxoplasmose et de la péritonite infectieuse féline (PIF) ont été discutés au sein de la société de médecine interne et d’infectiologie. En ce qui concerne la forme nerveuse de la PIF, son diagnostic ante-mortem reste problématique. Bien que la détection d’antigènes et le dosage d’anticorps sur le liquide céphalo-rachidien puissent orienter le clinicien, ces preuves ne sont pas complètement fiables. De nouvelles techniques moléculaires de diagnostic ont été évoquées, mais elles n’ont qu’une faible spécificité.

Des traitements à l’essai pour les tumeurs génito-urinaires

La société d’uronéphrologie a présenté les tumeurs génito-urinaires. Malgré leur rareté, les tumeurs prostatiques ont été mises en avant. Même si le traitement est, la plupart du temps, conservateur (compte tenu du mauvais pronostic ou de la présence de métastases au moment du diagnostic), il existe plusieurs options thérapeutiques, notamment la prostatectomie partielle ou la thérapie photodynamique. Parmi les tumeurs de la vessie, le carcinome transitionnel, le plus fréquent, a également été abordé. L’utilisation de certaines molécules, comme la gemcitabine ou les protocoles de chimiothérapie métronomique (à base de chlorambucil, notamment), semblent prometteurs.

Un nouveau rôle pour les acides biliaires

Des découvertes récentes ont montré que les acides biliaires peuvent se lier à des récepteurs spécifiques (FXR et TGR5, par exemple) influençant le métabolisme lipidique et glucidique et leur conférant des propriétés cytoprotectrices. Celles-ci s’étendraient vers d’autres cellules que les hépatocytes, notamment pancréatiques ou rénales. Ces molécules pourraient ainsi, dans un futur proche, figurer dans la gestion médicale d’autres maladies en dehors du système hépato-biliaire.

Le diabète hyperosmolaire chez le chien diabétique

Le diabète hyperosmolaire est un syndrome bien connu chez l’homme, caractérisé par une augmentation majeure de l’osmolalité sanguine effective (> 320 mOsm/l), associée à une absence de corps cétoniques, à une hyperglycémie (> 6 g/l) et à une élévation du bicarbonate sanguin (> 18 mEq/l). Ce syndrome existe aussi chez le chien. Les critères de diagnostic sont similaires à ceux décrits chez l’homme même si, chez l’espèce canine, de la cétonurie est rencontrée dans environ 50 % des cas. Certains chiens atteints d’un diabète compliqué présentent ce syndrome (bien que rare) et non la forme classique de diabète acido-cétosique.

Il peut être diagnostiqué chez les chiens connus diabétiques auparavant ou récemment identifiés. L’âge moyen du diagnostic est de 9 à 10 ans. Les signes cliniques les plus souvent observés sont l’anorexie, les vomissements, l’abattement et, dans certains cas, une polyuro-polydipsie. De façon similaire au diabète acido-cétosique, la pancréatite et l’hypercorticisme sont souvent présents chez les chiens atteints de cette forme de diabète. Son traitement repose sur la correction de la déshydratation et des troubles ioniques, ainsi que sur une insulinothérapie (idéalement en perfusion continue). Néanmoins, et malgré la prise en charge rapide, le pronostic est réservé, avec une mortalité estimée à 40 %.

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