Osurnia® simplifie le traitement de l’otite externe - La Semaine Vétérinaire n° 1645 du 09/10/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1645 du 09/10/2015

OTOLOGIE

Pratique canine

L’ACTU

Auteur(s) : Marine Neveux

Novartis entend, en lançant Osurnia®, faciliter l’observance du traitement et renforcer le rôle du praticien dans la gestion de l’otite externe.

Le lancement d’Osurnia® a été annoncé, le 29 septembre dernier, lors d’une conférence de presse à laquelle participait notre confrère Dominique Héripret, spécialiste en dermatologie et président du Groupe d’études en dermatologie des animaux de compagnie (encadré).

L’otite fait partie des affections auxquelles sont confrontés les praticiens quotidiennement. Les propriétaires ont des difficultés à appliquer le traitement, qu’ils cessent souvent dès que l’animal leur semble aller mieux. Le risque d’automédication est bien présent aussi.

Une étude réalisée par Novartis, via 340 questionnaires, montre que l’observance des traitements par les propriétaires représente pour le vétérinaire la plus grande problématique à gérer, comme en témoignent 178 praticiens, tandis que 116 placent en deuxième position le fait que le propriétaire redoute de faire mal à son animal.

Seulement deux tubes pour gérer l’otite

Novartis mise ainsi sur la bonne observance du traitement en simplifiant l’application et la fréquence de l’usage. Le traitement s’appuie sur deux tubes applicables à sept jours d’intervalle. L’oreille est nettoyée avant la première administration. Elle ne l’est plus ensuite durant le traitement, mais seulement 14 jours après celui-ci.

Le gel utilisé a une très haute viscosité, ce qui limite les pertes chez les chiens qui secouent la tête. La viscosité diminue à température corporelle, l’étalement est ainsi uniforme dans le conduit auditif. Le gel est ce qui permet l’optimisation de la rémanence du produit. Le format est unidose, quelle que soit la taille du chien (1 tube = 1 ml). L’embout est souple et flexible, donc facile d’utilisation et atraumatique. Le produit se conserve au réfrigérateur pendant trois ans.

Indication

L’indication est le traitement de l’otite externe aiguë et des manifestations des otites externes récidivantes associées à Staphylococcus pseudintermedius ou Malassezia pachydermatis. L’antibiotique utilisé est le florfénicol, l’antifongique la terbinafine, et l’anti-inflammatoire stéroïdien (AIS) l’acétate de bétaméthasone (classé 3 dans les AIS, donc relativement fort). L’autorisation de mise sur le marché est disponible dans l’espèce canine, le chat souffrant rarement d’otites érythématocérumineuses. Le produit n’est pas indiqué pour les otites purulentes. Le prix en centrale d’achat est de 12 à 15 € pour deux tubes, permettant de traiter une oreille.

Outre la réponse apportée à la problématique majeure de l’observance, Novartis révolutionne la prise en charge de l’otite, avec un praticien davantage acteur de la mise en œuvre et du suivi du traitement.

LES OTITES EXTERNES

L’otologie est un domaine essentiel en pratique vétérinaire. « Plus de 10 % des chiens sont atopiques, et 80 % des sujets atopiques ont une otite externe », rappelle Dominique Héripret. L’otite est diagnostiquée chez 20 % des chiens présentés pour la vaccination. Les clefs du succès du traitement sont de comprendre pour mieux raisonner le traitement. En effet, l’oreille présente des particularités. L’évacuation se fait par un mécanisme de migration épithéliale et toute altération de ce mécanisme entraîne un défaut de nettoyage du conduit auditif (inflammation, fibrose, vieillissement, etc.). La genèse d’une otite externe s’appuie sur des facteurs prédisposants (sténose du conduit vertical du sharpei, anomalie de la répartition glandulaire chez le cocker, pilosité, mode de vie, âge, etc.), déclenchants (traumatisme, irritation, inflammation, tumeur, etc.), aggravants (microbisme essentiellement) et perpétuant (défaut de reprise de la migration, hyperplasie du conduit auditif externe, sténose secondaire, otite moyenne, métaplasie osseuse, etc.).

L’évaluation complète de l’oreille est nécessaire, notamment au scanner, et en particulier lors d’otites récidivantes. Le traitement antimicrobien n’est en aucun cas suffisant. « Le traitement du microbisme n’est qu’un préalable au vrai traitement d’une otite externe, qui doit viser à rétablir la migration épithéliale et prévenir l’inflammation », rappelle notre confrère. Deux nécessités apparaissent, celle de motiver pour obtenir une bonne observance, et celle d’un suivi.

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