Les premiers résultats de la surveillance programmée sont encourageants

Les débuts de la campagne donnent lieu à quelques difficultés stratégiques. Il n’y a pas assez de doses pour vacciner contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) tous les animaux destinés à l’exportation dans les prochains mois. Chaque département dispose d’une quantité de vaccins en rapport avec les exportations réalisées l’année précédente à la même période, et seuls ceux situés en zone réglementée peuvent les utiliser maintenant. Les éleveurs doivent ensuite bien choisir les individus devant être vaccinés tout de suite. De son côté, l’Académie vétérinaire de France s’est positionnée, dans un communiqué du 6 octobre, en faveur d’une vaccination obligatoire pour « les animaux les plus directement concernés » et d’une recherche des causes de la réémergence de la maladie.

Détection du virus dans cinq départements

La stratégie décidée par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt spécifie bien que ne peuvent être vaccinés que les jeunes bovins destinés aux échanges et âgés de 6 à 16 mois. Une demande qui s’accroît avec l’extension des périmètres (carte) : le 2 octobre, 46 élevages sont confirmés atteints, dans l’Allier, le Cher, la Creuse, la Nièvre et le Puy-de-Dôme. La plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale a mis en ligne un outil¹ qui permet de connaître dans quel périmètre se situe une commune, avec une visualisation par carte. Les premiers retours de la surveillance programmée² sont plutôt encourageants : parmi les résultats connus (près de 600 élevages répartis dans 73 départements), le virus n’a été détecté que dans les départements où sont déjà en place des périmètres interdits (Allier, Cher, Creuse, Puy-de-Dôme). Le reste du territoire semble épargné.

Protocole pour les échanges avec l’Espagne

Un protocole a été négocié et signé le 2 octobre avec l’Espagne. Il tient compte des sérotypes présents dans chacun des deux pays (le 8 en France, le 1 et le 4 en Espagne) et permet les échanges dans les deux sens. Aucune condition particulière n’est appliquée aux animaux issus des zones indemnes. Ceux provenant des zones réglementées peuvent circuler entre les deux pays s’ils sont vaccinés ou s’il s’agit de jeunes de moins de 70 jours nés de mères vaccinées, ou bien s’ils ont été « prémunis des attaques des vecteurs » au moins 14 jours avant leur expédition, assortis de contrôles par polymerase chain reaction (PCR) négatifs (individuellement pour les adultes ; 30 animaux dans les lots de petits ruminants de moins de 70 jours ou du troupeau d’origine dans le cas de bovins de moins de 70 jours). Une vaccination est considérée valide 10 jours après la fin du protocole de primovaccination, ou lorsque le rappel de vaccin a été effectué au plus tard 1 an après le précédent, et moins de 1 an avant le rappel suivant. Les animaux sont considérés « prémunis des attaques de vecteurs » quand ils ont été désinsectisés à l’aide de deltaméthrine émulsion pour on 7,5 g/l, à raison de 30 ml sur la colonne vertébrale et de 5 ml par extrémité pour les bovins (respectivement 10 ml et 2 ml chez les ovins), renouvelé toutes les 2 semaines jusqu’au départ. Les temps d’attente fixés sont de 18 jours (viande) et de 12 heures (lait) pour les bovins (respectivement 35 jours et 11 heures pour les ovins). Des mentions spécifiques à chaque situation sont apposées sur les documents d’accompagnement.

• 1 Plateforme ESA : http://bit.ly/1VleuEA.

• 2 Plateforme ESA : http://bit.ly/1Me3QKU.