Quelle est votre approche de l’assurance santé animale ? - La Semaine Vétérinaire n° 1644 du 02/10/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1644 du 02/10/2015

@… Vous !

FORUM

Auteur(s) : Serge Trouillet

Notre discours à cet égard est très positif

VALÉRY MALANDAIN (T 97) Praticien canin à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Nous sommes une structure d’urgence et donc toujours en mode de garde. Nos tarifs sont, en conséquence, plus élevés et nous recommandons volontiers à nos clients de s’assurer, afin d’être plus sereins face aux événements affectant leurs animaux. Notre discours sur l’assurance santé animale se veut positif. Nous abordons systématiquement ce sujet avec les nouveaux venus et nous leur distribuons des fascicules d’information de SantéVet et de Bulle Bleue, les seuls courtiers qui nous envoient de la documentation. Le retour que nous avons sur ces deux assurances est très bon, ce qui nous rassure ; nous pouvons les proposer en confiance, qui plus est sans parti pris. Les clients se montrent plutôt réceptifs, la plupart d’entre eux ignorant cette possibilité pour eux d’assurer leur animal. Je trouve à cet égard que la carte de paiement spécifique proposée par le Crédit Mutuel-CIC est intéressante : l’opération est transparente pour le vétérinaire ; pour le client, son compte n’est débité que du montant de sa franchise. Cela évite ainsi au praticien d’assurer le rôle de banquier qui est souvent le sien lorsqu’il y a un intermédiaire dans le paiement des actes.

La profession a tout à y gagner

YANNICK PERENNES (L 92)

Praticien canin à Reims (Marne).

Dans ce domaine, nous accusons un grand retard en France. Moins de 5 % de nos animaux de compagnie sont assurés quand ils sont près de 80 % en Suède, 30 % en Grande-Bretagne et 10 % aux États-Unis. C’est préoccupant, car nous pouvons supputer que beaucoup d’animaux ne sont pas soignés dans notre pays comme ils le devraient. On peut aussi considérer l’aspect positif de la situation et entrevoir les potentialités de développement de ce taux d’assurance, synonyme d’une augmentation de la médicalisation des animaux. La profession a tout à y gagner. Tant sur le plan professionnel, car les propriétaires hésitent moins à investir dans des examens complémentaires ou des interventions chirurgicales, que sur le plan économique, un surcroît d’activité contribuant à pérenniser les ressources des structures vétérinaires. C’est l’un des axes dans lesquels doit s’engager le praticien. Évoquer la possibilité d’assurer l’animal, ce qu’ignorent encore près de 70 % des propriétaires, fait partie de notre discours, notamment lors de la première visite. Surtout pour des races à risque, comme par exemple le bouledogue français, qui peut se révéler un puits sans fond pour son propriétaire.

Plus d’avantages que de contraintes

PHILIPPE MACRON (T 92)

Praticien canin à Aurillac (Cantal).

Nous proposons systématiquement cette possibilité d’assurance aux propriétaires de chiots. Nous leur délivrons les fascicules d’information que nous adressent deux assurances, SantéVet et Bulle Bleue. Elles sont les seules à nous démarcher, directement ou par téléphone, et nous les rencontrons souvent lors des congrès. Au sein de notre clientèle, peu d’animaux sont assurés, guère plus de 1 % : un tiers avec Bulle Bleue, un tiers avec SantéVet et le reste avec d’autres assurances. Ce sont des animaux avec lesquels nous avons les coudées plus franches pour faire du bon travail. Leurs propriétaires consentent à des investigations plus poussées, voire sont demandeurs, et leur panier moyen est plus élevé. Bien sûr, ce n’est pas notre travail de vendre de l’assurance, mais d’informer, si. Nous sommes attentifs aux contraintes qu’elle peut induire et nous nous félicitons d’une certaine simplification des procédures, notamment de la feuille de soins que nous avons à remplir tant pour SantéVet que pour Bulle Bleue. Si la facture que nous leur adressons pouvait leur suffire, ce serait encore mieux. Avoir des clients assurés occasionne un très léger surcroît de travail, certes, mais nous nous y retrouvons pleinement.

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