Comment devient-on vétérinaire en Grande-Bretagne ? - La Semaine Vétérinaire n° 1641 du 11/09/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1641 du 11/09/2015

ENSEIGNEMENT

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Auteur(s) : Carole André

Dans un pays qui ne connaît pas les concours, comment les aspirants vétérinaires sont-ils sélectionnés par les universités ? Avec un système d’études payantes, les établissements courtisent les meilleurs étudiants pour qu’ils choisissent leur campus.

Salle de sport, bar et supérette sur le campus, étudiants tuteurs pour les “freshers” (première année), matériel dernier cri, échanges avec des universités étrangères : tous les arguments sont bons pour attirer les futurs étudiants vétérinaires sur les campus anglais. En Grande-Bretagne, huit universités proposent un cursus vétérinaire : le Royal Veterinary College à Londres et les universités de Nottingham, Bristol, Surrey, Cambridge, Liverpool en Angleterre, Édimbourg et Glasgow en Écosse.

Comme en France, les études durent cinq ans. Chacune de ces universités reçoit, chaque année, des milliers de demandes d’inscription, mais les élus seront peu nombreux et triés sur le volet. Au Royal Veterinary College de Londres, par exemple, 153 étudiants ont été retenus l’année dernière pour 1 318 dossiers déposés.

Des critères basés sur les notes et la motivation

Premier critère, les notes du A level (équivalent du bac) sont passées au crible. Pour espérer avoir son dossier retenu, l’équivalent de la mention bien et de (très) bonnes notes dans les matières scientifiques sont requises. Les universités de Cambridge et de Londres font passer un test de connaissances scientifiques, qui compte en plus des notes à l’examen du A level.

Les études vétérinaires peuvent être entreprises dès la rentrée qui suit le A level. Mais, même si l’étudiant passe avec succès tous les entretiens et les tests, les notes du A level seront la sanction finale. Chaque étudiant peut postuler dans trois universités maximum.

Deuxième critère : une fois les dossiers reçus, les futurs étudiants reçoivent un questionnaire ayant pour but de démontrer leur motivation à travers des expériences de travail. À Liverpool, par exemple, le candidat doit justifier d’au moins dix semaines de stage dans au minimum deux cabinets ou cliniques vétérinaires et d’au moins six semaines d’expérience dans des structures qui accueillent des animaux : fermes, chenils, associations de protection, poney club, etc. Après avoir répondu à ce questionnaire, les candidats sont reçus en entretiens individuels. Ces rencontres ont pour but de vérifier les motivations et les connaissances sur le plan scientifique, mais aussi concernant la réalité économique et la pratique de la profession. Enfin, à la suite des entretiens, environ 200 candidats sont sélectionnés pour 150 à 160 places dans les promotions. Les notes du A level, encore une fois, restent déterminantes. Les meilleurs étudiants, retenus dans plusieurs universités, auront le luxe de choisir où ils vont étudier.

C’est à ce moment-là que les universités entrent directement en compétition.

Environ 12 500 € l’année d’étude

La réputation des établissements est mise en exergue : leurs sites internet et leurs brochures regorgent des distinctions obtenues, des programmes de recherche récompensés et des services mis en place pour les étudiants. Il faut dire qu’en payant 9 000 £ l’année d’étude (environ 12 500 €), ces derniers sont en droit d’attendre le meilleur.

Le matériel utilisé est souvent flambant neuf, les cliniques d’études utilisent les dernières technologies. À Londres, celle pour les petits animaux (chiens et chats) est une des plus grandes d’Europe, offrant une variété incomparable de cas cliniques à traiter. La plupart des étudiants s’orientent dans cette voie. Pour ceux qui veulent travailler en rurale, des fermes expérimentales sont installées sur site. Le diplôme obtenu est valable dans toute l’Europe, et même aux États-Unis dans certaines universités.

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