Inauguration des nouveaux locaux de l’Anses

Créée le 1^er juillet 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) fêtait simultanément, le 7 juillet, ses cinq années d’existence et l’inauguration de son nouveau bâtiment situé sur le campus de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Marc Mortureux, directeur de l’Anses, a exprimé sa fierté d’accueillir à cette occasion ses ministres de tutelle : Stéphane Le Foll, en charge de l’Agriculture, Marisol Touraine, en charge de la Santé, et Martine Pinville, secrétaire d’État en charge de la Consommation.

Renforcement du rôle de l’agence

Alors que l’agence vient de se voir confier une nouvelle mission depuis le 1^er juillet 2015 (délivrance des autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques), Marc Mortureux insiste sur le modèle développé par son agence sanitaire, dont « le défi est d’incarner au quotidien le concept One Health » : « L’approche intégrative des risques, pluridisciplinaire, est absolument essentielle pour relever des défis aussi complexes que l’antibiorésistance, qui concerne à la fois santé humaine et vétérinaire, les perturbateurs endocriniens, le déclin des abeilles, ou les risques émergents tels que les nanomatériaux ou les ondes radiofréquences ». Stéphane Le Foll, dès son arrivée au gouvernement, a été amené à prendre des décisions sur la base d’un avis de l’Anses, sur la thématique des abeilles. « La relation est extrêmement forte entre l’Anses et le ministère de l’Agriculture. J’ai voulu renforcer le rôle et la place de l’agence dans le cadre de la modernisation de la loi agricole, et j’ai veillé à ce que ses moyens soient aussi renforcés. Ce lieu que nous inaugurons aujourd’hui est la marque du poids et du rôle que l’Anses doit jouer dans les années qui viennent. »

Approche intégrative

« S’appeler Copernic, c’est osé », plaisante Marisol Touraine, qui souligne que l’Anses est « l’agence sanitaire du quotidien des Français. Les questions qu’ils posent aboutissent très souvent sur votre bureau ou vos paillasses. Qualité de l’air, risques environnementaux, miel, transports, antibiotiques, ce sont des questions qui préoccupent les Français ».

« Il n’y a pas la santé humaine d’un côté, la santé animale de l’autre et la consommation d’un troisième côté. Cette approche intégrative qui fait votre marque et votre force explique que vous vous retrouviez acteur central de la loi de modernisation de notre système de santé, qui a été adoptée en avril à l’Assemblée nationale, et le sera définitivement à l’automne ». Les travaux et avis de l’agence sur la prise en compte des risques environnementaux, ceux sur les perturbateurs endocriniens ou encore la pollution de l’air sont en effet à l’origine de certaines mesures prévues par cette loi.