Une sensibilisation accrue aux connaissances sur les parasitoses

L’atelier équin s’est déroulé le 21 mai. Après la présentation des principaux parasites des équidés, leur cycle, leur période prépatente et leurs manifestations cliniques par Yannick Caron (université de Liège), Jacques Guillot (École nationale vétérinaire d’Alfort) a fait le point sur les moyens diagnostiques à la disposition des praticiens. Les analyses coproscopiques sont les plus fréquentes. Elles permettent de détecter des infestations parasitaires dues au développement de formes adultes dans le tube digestif (ou dans l’appareil respiratoire), d’évaluer le niveau d’infestation des animaux, mais aussi de contrôler l’efficacité des traitements anthelminthiques.

Lésions parasitaires

Claire Laugier (Agence nationale de sécurité sanitaire) a détaillé les lésions significatives à l’autopsie, causées par les parasites internes chez les équidés : « Il est important pour un vétérinaire praticien de bien connaître les lésions parasitaires à l’origine de signes cliniques, de manière à inclure ces affections dans son diagnostic différentiel syndromique. »

« La connaissance de l’activité des spécialités disponibles et de l’épidémiologie parasitaire équine doit permettre de prescrire les mesures de maîtrise médicales et environnementales les plus judicieuses et les plus aptes à éviter l’expansion des populations parasitaires résistantes aux anthelminthiques », a expliqué Philippe Camuset (SNGTV), qui insiste sur la nécessité d’une prise de conscience impérative et urgente de la part des prescripteurs afin de permettre, à terme, de conserver la maîtrise de ces parasitoses.

Le début de l’après-midi était consacré à une session interactive qui a permis de faire le point sur la cyathostomose larvaire. Trois experts en parasitologie (Claire Laugier, Jacques Guillot et Philippe Camuset) ont pu répondre aux questions de l’auditoire sur la façon de gérer cette parasitose. En effet, les cyathostomes (petits strongles) sont considérés actuellement comme les principaux parasites pathogènes du cheval.

L’efficacité des traitements

Le volet “traitement” a également été abordé, avec la notion de générique : « Peut-on utiliser indifféremment un médicament princeps ou l’un de ses génériques et observer la même efficacité clinique et la même sécurité d’emploi ? », interroge Philippe Ciantar (SNGTV). En fait, les études actuelles ne permettent pas de répondre précisément, surtout en médecine vétérinaire où les expérimentations manquent. Christophe Hugnet (SNGTV), quant à lui, a expliqué comment se positionner dans la délivrance des vermifuges par rapport à la concurrence, notamment celle générée par Internet.

La conférence de Brigitte Enriquez (ENVA) a sensibilisé les confrères, notamment équins, à l’écotoxicité des vermifuges pour les équidés et les impacts de ces molécules thérapeutiques sur la faune sauvage utile. « Il apparaît un manque important d’information et d’intérêt des propriétaires de chevaux, quels qu’ils soient, pour ces questions. Il importe donc que les vétérinaires mettent au point un mode de communication insistant sur la nécessité des coproscopies de façon à diminuer à la fois l’impact environnemental potentiel, mais également le coût global d’un traitement. »

Enfin, la journée s’est terminée par de la parasitologie externe : Didier Pin (VetAgro Sup) a présenté la dermatite estivale récidivante, due à une réaction d’hypersensibilité aux piqûres d’insectes qui appartient essentiellement au genre Culicoides, et les ectoparasitoses du cheval.