Les principaux parasites des chevaux

Les parasites du cheval, s’ils sont relativement peu nombreux, peuvent être responsables de la mort de celui-ci. Les strongles (notamment les petits ou cyathostomes), les ascaris chez les jeunes chevaux et le ténia sont les plus pathogènes.

Les strongles

Trois grands strongles, toutefois peu fréquents, sont recensés aujourd’hui : S. vulgaris, l’espèce la plus pathogène, S. edentatus et S. equinus. Les petits strongles se rencontrent plus souvent. Le cycle de vie de ces parasites est direct, avec une phase exogène comparable et une phase endogène. Toutefois, aucune migration larvaire n’est observable chez les petits strongles, sinon un passage dans la muqueuse du colon et du cæcum avec développement de la L3 vers la L4. Le pouvoir pathogène est principalement dû aux formes larvaires enkystées qui constituent 93 % de la population parasitaire : la cyathostomose larvaire se traduit par un amaigrissement marqué et/ou une diarrhée profuse parfois mortels. Les difficultés majeures liées aux petits strongles reposent sur le manque d’activité des principaux vermifuges sur les larves enkystées en hypobiose, la problématique de la cyathostomose larvaire et l’induction de phénomènes de résistance.

Parascaris equorum

Parascaris equorum est très fréquent chez les jeunes chevaux de moins de 2 ans. Ce parasite est parfois responsable d’un mauvais état général. En cas d’infestation massive, il peut engendrer des obstructions intestinales et des torsions de l’intestin grêle. Les difficultés majeures liées à ces parasites sont, d’une part, la prolificité du ver et la grande résistance des œufs dans l’environnement et, d’autre part, l’apparition de phénomènes de résistance notamment vis-à-vis des lactones macrocycliques.

Anoplocephala perfoliata

Anoplocephala perfoliata est un ver plat (cestode), très fréquent, de 4 à 8 cm de long et de 0,5 à 1 cm de large. Il est fixé à la paroi du gros intestin et particulièrement au niveau de la valvule iléo-cæcale. Bien qu’il ait longtemps été considéré comme peu pathogène, quelques études récentes semblent l’incriminer dans des phénomènes d’intussusception, d’impaction de l’iléon et plus généralement de coliques.

La coproscopie

La coproscopie sert à diagnostiquer une infestation parasitaire digestive et fournit des éléments sur la résistance des populations parasitaires concernées. Il convient toutefois de noter que les œufs de petits et grands strongles ne sont pas différentiables et que la coproscopie n’est pas très sensible pour repérer les cestodes. La détection des œufs de cestodes peut néanmoins être facilitée par plusieurs coproscopies au cours du mois de septembre.

Gérer l’environnement

Le milieu extérieur (les herbages) contient la majorité des formes parasitaires des helminthes contre une très faible quantité dans le tube digestif du cheval. Ainsi, la connaissance du cycle et de la période prépatente (durée entre l’infestation et l’élimination d’œufs ou de larves dans l’environnement) peut permettre de déterminer des intervalles minimums de traitement. Il est important, en pratique, de ne jamais administrer un vermifuge deux fois de suite à un intervalle inférieur à la période prépatente.