Quatre clés du succès d’un traitement antiparasitaire externe - La Semaine Vétérinaire n° 1632 du 29/05/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1632 du 29/05/2015

CONFÉRENCE

Pratique canine

FORMATION

Auteur(s) : Chiara Noli*, Thomas Brément**

Fonctions :
*Diplomate ECVD, praticienne à
Peveragno (Italie).
Article rédigé d’après une présentation
faite lors du congrès du Gedac à Paris,
en mars 2015.

Les principaux facteurs déterminant le succès d’un traitement antiparasitaire sont, pour Chiara Noli, l’efficacité et la sécurité d’emploi. La première repose sur l’action adulticide du produit, la prise en charge des réservoirs environnementaux et l’effet répulsif du produit en prévention. Cependant, les qualités intrinsèques du produit utilisé ne sont pas les seules composantes à prendre en compte. En effet, l’observance, la résistance du produit aux topiques, largement prescrits en dermatologie vétérinaire, et l’accès à des génériques sont autant de critères à étudier.

Traiter toute l’année, même les chats d’intérieur

De fait, en 2011, une étude1 montrait que 12,1 % des chiens et des chats n’étaient jamais traités et que seuls 40 % l’étaient plus de trois fois par an. En 2014, la situation est pire, avec près de 48 % des chats qui ne reçoivent jamais de traitement. L’étude révèle que les clients leur en donnent majoritairement lorsqu’ils voient des parasites ou lors des saisons supposées plus à risque (été), sous-estimant les saisons postérieures et la capacité de résistance des puces dans l’environnement, notamment en intérieur. Il en résulte une sous-estimation de l’importance du traitement antiparasitaire chez les animaux vivant majoritairement en intérieur, qui deviennent alors des réservoirs.

S’attacher à une bonne observance

Une autre étude2 montre que ce n’est pas la fréquence d’administration, mais sa qualité qui pose problème. L’efficacité des traitements antiparasitaires topiques est moindre chez les animaux traités par leurs propriétaires que chez ceux traités par un vétérinaire (100 % d’efficacité, étude pour un spray à base de fipronil). Dans ce contexte, les antiparasitaires systémiques apparaissent alors comme la solution.

Expliquer l’effet knock-down

15 % des propriétaires changent de produit car ils s’estiment déçus de l’inefficacité de ceux administrés, considérant qu’il est inadmissible de voir des puces encore vivantes sur un animal traité. L’effet knock-down (plus ou moins rapide selon le produit utilisé) doit être pris en compte, ainsi que la pression d’infestation de l’environnement (peut-être trop importante pour la fréquence d’administration recommandée). L’utilisation de régulateur de croissance dans la gestion de l’environnement prend alors toute son importance.

Considérer les autres topiques

L’utilisation de topiques (spray, shampooings, etc.) peut interférer avec les antiparasitaires externes. Les données sont rares, mais la plupart des études menées sur le sujet ne montrent pas de baisse d’efficacité des antiparasitaires. Cependant, les modalités de réalisation de soins topiques dans ces études sont peu représentatives (fréquence, durée, etc.) de la réalité. Ainsi, dans le cas où ces soins ne sont pas négociables, il est préférable d’augmenter la fréquence d’administration des antiparasitaires topiques ou de passer à un produit systémique.

1 Bourdeau P. et coll. Évolution du parasitisme des puces sur une population de 3 505 chiens et chats entre 2007 et 2010 : vers une augmentation ? Proceedings Gedac Meeting 2011, Poitiers.

2 Bourdeau P. et coll. Insecticidal activity of haircoats of dogs treated by their owners with fipronil spot-on or spray. Proceeding of the 19th international conference of the World Association for the Advancement of Veterinary Parasitology, 2003, Nouvelle-Orléans, États-Unis.

Que penser des génériques ?

La question de l’efficacité des génériques est légitime. De nombreuses présentations sont disponibles en pharmacie sans ordonnance, contenant pour la majorité du fipronil. La conférencière indique que les études ne révèlent pas de non-infériorité sur les puces, les tiques et les poux, de ces produits par rapport aux autres.

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