Comportement : quelles formations pour les vétérinaires ? - La Semaine Vétérinaire n° 1624 du 03/04/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1624 du 03/04/2015

Dossier

Auteur(s) : Agnès Faessel

Le catalogue des formations en médecine du comportement et zoopsychiatrie s’est résolument étoffé en réponse à une attente des propriétaires, des praticiens, mais aussi à l’évolution des connaissances scientifiques. Tour d’horizon des sessions disponibles, de l’enseignement des bases à la spécialisation.

Le comportement est une spécialité vétérinaire reconnue en France depuis août dernier. Pour autant, aucun spécialiste n’est encore recensé par le Conseil de l’Ordre des vétérinaires à ce jour. Car le cursus de spécialisation français s’est arrêté à la première marche, en inaugurant fin 2013 le nouveau certificat d’études approfondies vétérinaires (CEAV) de médecine du comportement. Auparavant, un titre de vétérinaire comportementaliste était accordé aux titulaires du diplôme interécoles du même nom, formation qui n’est plus dispensée. Mais seuls pourront porter le titre de spécialiste les titulaires d’un diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV), à ce jour en projet.

De même, la démarche de reconnaissance en France du diplôme du collège européen de médecine vétérinaire du comportement est encore en cours.

UN BESOIN DE FORMATION CONTINUE EN COMPORTEMENT

Mais sans souhaiter se spécialiser, les praticiens français disposent aujourd’hui d’un choix très étendu de formations dans la discipline qui continue de s’étoffer. Il persiste différentes approches (se rapportant plutôt à la médecine du comportement ou à la psychiatrie vétérinaire). Cependant, le contexte de leur évolution semble partager plusieurs points. D’abord que le vétérinaire est un interlocuteur incontournable dans le domaine. Ensuite que les propriétaires manifestent une forte attente. Enfin que les notions de bien-être et de comportement animal sont liées.

Autre constat : la formation initiale des vétérinaires reste pauvre. D’où une offre qui débute avec des formations sur les bases pour s’étendre, donc, sur les plus pointues. Comment choisir ?

Le tableau en pages 32-33 de ce dossier en présente les principales adressées aux vétérinaires, en résumant leur objectif, leur format, leur organisation pratique. Le diplôme de comportementaliste-médiateur pour animaux de compagnie qui s’adresse à un public plus large y figure, car il est accrédité par l’État. Il se détache ainsi des multiples autres formations destinées à diverses professions, telles que les éducateurs canins, voire le grand public.

En revanche, les formations pour les praticiens à l’évaluation comportementale des chiens dits dangereux, plus spécifiques, et telles que dispensées à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, et bientôt d’Alfort, ne sont pas inclues.

UN SAVOIR EN PLEINE EXPANSION

Les savoirs évoluent aussi, à grande vitesse. Faisant appel à des données d’éthologie, de biologie, de génétique, de pharmacologie, etc., la connaissance des comportements normaux, leurs supports et leur expression, mais aussi des dysfonctionnements, et l’évolution des outils de diagnostic et de traitements, sont toujours plus larges, plus précis, et à la portée des vétérinaires. D’où la place pour un format différent de formation continue que constituent les congrès, symposiums et autres réunions de la profession. Plusieurs figurent dans le tableau en pages 32-33.

LE CHIEN ET LE CHAT AVANT TOUT

La spécialité s’intitule médecine du comportement des animaux “domestiques”.

Historiquement, la discipline s’intéresse aux chiens et aux chats. Et en pratique, c’est surtout chez ces deux espèces que les vétérinaires interviennent. Mais elle s’étend désormais aux nouveaux animaux de compagnie (lapins, furets, perroquets, etc.), aux chevaux et aux ruminants. Au moins concernant leurs besoins et leurs comportements normaux, parfois le diagnostic des anomalies. Ainsi, le prochain atelier pratique en précongrès du Centre d’éthologie clinique et bien-être animal (Cecba), sur le site de l’Institut de recherche en sémiochimie et éthologie appliquée (Irsea), propose aux participants de s’initier aux techniques de prélèvement d’urine chez le chat ou de salive chez le cheval, mais aussi de sang chez les oiseaux ou les poissons d’ornement tels que la carpe. Car oui, les poissons aussi souffrent de troubles du comportement.

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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

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