« Les furets sont sensibles aux mycobactérioses » - La Semaine Vétérinaire n° 1614 du 23/01/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1614 du 23/01/2015

JEAN-FRANÇOIS QUINTON, praticien exclusif NAC à la clinique Advetia (Paris)

Dossier

Les mycobactérioses préoccupent-elles les praticiens NAC ?

Il y a cinq à six ans environ, nous avons vu de nombreux furets atteints de tuberculose, notamment chez des animaux en provenance d’élevages néozélandais mal tenus. Nous en voyons moins aujourd’hui. Mais n’importe quel élevage qui nourrit ses furets avec des carcasses achetées n’importe où prend des risques. Les furets semblent particulièrement sensibles à la tuberculose, mais les bacilles isolés sont en général des mycobactéries atypiques, telles que Mycobacterium avium. Une étude menée en Nouvelle-Zélande révèle cependant un portage de M. bovis (du complexe tuberculosis) chez 17 % des furets sauvages capturés dans une région où la tuberculose bovine est endémique.

Quelles en sont les symptômes ?

En clinique, il n’y a pas moyen de différencier les symptômes causés par une mycobactérie atypique de ceux d’une mycobactérie du complexe tuberculosis. Il existe principalement deux formes : digestive et respiratoire. La première se traduit par un amaigrissement, un appétit capricieux, de la diarrhée et quelques vomissements. Une hypertrophie majeure d’un ou de plusieurs ganglions mésentériques est souvent palpée. Ce sont aussi les symptômes de la forme systémique de la coronavirose. En présence de granulomes mésentériques, des examens complémentaires sont nécessaires pour les distinguer : cytoponction échoguidée et/ou analyse histologique, coloration de Zielh et PCR.

La forme respiratoire est à suspecter lors de toux chronique qui ne passe pas. Un lavage broncho-alvéolaire permet alors de rechercher par PCR l’agent responsable. En injectant 5 ml de liquide physiologique, le praticien doit en récupérer 2 à 3 ml, en faisant attention à bien renverser le furet la tête en bas.

Quid d’un éventuel traitement ?

Le traitement est en général illusoire, surtout lors d’atteinte des ganglions mésentériques. Concernant la forme respiratoire, une fois l’agent identifié et le risque zoonotique écarté, un traitement antibiotique adapté (rifampicine, pendant trois à six mois, par exemple) est susceptible d’apporter une amélioration clinique.

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