L’année 2015 va « permettre de tenir le cap »

Rappelant qu’il avait placé 2014 « sous le signe de l’espoir », Marc Gogny est revenu sur une année riche en projets et en réalisations pour l’ENVA, comme l’a illustré l’organisation de la réception dans la salle des conseils nouvellement restaurée. Il a ensuite présenté les grandes lignes des projets de l’école pour 2015.

Miser sur la compétitivité scientifique

Poursuivant les objectifs du projet d’établissement 2014-2017, l’enseignement en sciences de gestion et de management est dorénavant étendu aux première et deuxième années, et sera instauré en troisième année à la prochaine rentrée scolaire. La chaire d’entreprise Alfort Entreprendre a également vu le jour, tandis qu’un nouveau scanner 64 barrettes est venu renforcer les moyens diagnostiques. L’ENVA a, par ailleurs, clarifié son positionnement scientifique, axé sur l’infectiologie (maladies animales, zoonoses, etc.) et la physiologie musculaire.

En fin d’année, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a aménagé dans ses nouveaux locaux, sur le campus. Cette « proximité entre les étudiants et les chercheurs » sera favorable à l’émulation, selon Hervé Gomichon, président du conseil d’administration. Les différents partenariats de l’école lui donnent également un ancrage scientifique fort, dans la “scientific valley” du sud-est de la région parisienne. Outre son rattachement en 2012 à l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (Upec) en tant qu’école externe, l’ENVA est membre de la communauté université Paris-Est, qui regroupe 21 institutions scientifiques, dont l’Anses, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), etc.

Rénover l’ancien, investir dans le nouveau

Pour la première fois depuis 10 ans, les comptes 2014 de l’ENVA sont en équilibre budgétaire et financier. Celui-ci « reste fragile », a souligné Marc Gogny, qui a remercié les acteurs internes de l’école pour avoir fait l’effort de « se serrer la ceinture ».

Les bâtiments cliniques sont progressivement remis en état : les étables ont été rafraîchies, modernisées, et les salles de consultation d’équine ainsi que les écuries refaites dans le bâtiment Brignac. La salle de soins intensifs du Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (Chuva) a été repensée. L’unité de cardiologie dispose dorénavant d’un bâtiment dédié. Enfin, la réfection du bâtiment Brion offre des bureaux corrects aux équipes de médecine interne.

Les travaux engagés concernent également certaines installations communes : réfection de l’ensemble des canalisations, du parking du Chuva, travaux de voirie, remplacement de l’installation électrique de l’amphithéâtre d’honneur, rénovation de la salle des conseils, restauration du portail d’honneur, etc. Grâce aux dons de l’association des anciens élèves notamment, les grilles de celui-ci ont été posées et sont en cours de restauration à l’identique. Une fresque de l’artiste Gilles Sacksick, Le Peintre animal, dissimule la palissade le temps des travaux.

Outre la construction des locaux occupés par l’Anses, celle du nouveau bâtiment Camille-Guérin (destiné à l’autopsie, à l’histopathologie, etc.) est bien avancée, le troisième étage nécessaire pour rassembler les bureaux ayant pu être financé. En outre, les travaux se poursuivent. Le schéma immobilier a été validé par tous les acteurs politiques. Son financement devrait majoritairement provenir des 30 millions d’euros promis par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors de sa visite du 7 novembre 2014, à raison de 5 millions d’euros par an pendant six ans, au moyen d’un contrat de projet État-région. Pour Hervé Gomichon, « une nouvelle aire s’ouvre pour l’école », au sein de laquelle il note « un dynamisme et une solidarité porteuse d’espoir ».