Le “boom” des poules de compagnie - La Semaine Vétérinaire n° 1613 du 16/01/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1613 du 16/01/2015

Nouvelle tendance

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Charlotte Devaux

Posséder une poule de compagnie est à la mode en France. Bénéficiant de cet engouement venu des États-Unis, le gallinacé peut désormais être considéré comme un NAC.

Retour à la nature, valorisation écologique des déchets organiques, petit bout de campagne en ville, production familiale d’œufs, premier animal de l’enfant… Quelles qu’en soient les raisons, les poules de compagnie ont du succès. Dans ce contexte, Virbac a organisé une webconférence, le 11 décembre, pour aborder les dominantes pathologiques de ces animaux1 qu’il n’est plus rare de voir arriver en salle d’attente.

Leur nombre exact dans l’Hexagone n’est pas connu. Cependant, l’augmentation de 20 % du chiffre d’affaires des rayons basse-cour des animaleries ces dernières années témoigne de ce phénomène. Les propriétaires de poules ne sont plus uniquement des retraités, mais aussi de jeunes cadres, des familles, des néoruraux. « En majorité, ce sont des personnes aisées, prêtes à mettre le prix pour leurs poules, entre 10 et 200 €, ainsi que pour le poulailler, qui sera design ou écologique, et peut coûter jusqu’à 1 000 € », explique notre confrère Alain Panaget, praticien à Janzé (Ille-et-Vilaine) et éleveur amateur de volailles. Il existe des sites internet de vente d’accessoires uniquement destinés aux poules. C’est un marché en plein essor.

Des motivations variées

Les mobiles des propriétaires varient. Le premier est d’ordre écologique : une poule est omnivore et permet de recycler 150 kg de déchets organiques par an, ce qui correspond à une réduction de 7 % des détritus d’un foyer. Cet aspect a conduit certaines communes, comme Besançon, à offrir des poules à leurs habitants contre la signature d’un contrat engageant les propriétaires à ne pas les manger. La deuxième motivation est d’en faire le premier animal de l’enfant. La poule prend ainsi la place que le lapin détenait depuis 20 ans. En pondant des œufs, elle permet de joindre l’utile à l’agréable. Enfin, pour les anciens citadins, la poule signe une volonté de retour à la nature. Ces propriétaires ont des connaissances limitées sur les besoins de ces animaux et Internet est leur principale source d’information, avant le vétérinaire. La Toile regorge, en effet, de sites sur les poules, comme le forum Poules en folie ou le portail Gallinette.net. Lorsqu’ils se déplacent jusqu’au cabinet vétérinaire, les propriétaires se présentent au comptoir plutôt sans leur poule ou bien ils en parlent pendant la consultation d’un autre animal.

Portrait-robot de ces stars des jardins

Plus de 200 races de poules sont recensées dans le monde (dont 45 d’origine française). De nouvelles sont créées chaque année, ainsi que des hybrides. La poule de compagnie est plutôt une pondeuse de grande race (car le poids de l’œuf, de 60 g en moyenne, dépend de celui de l’animal). Excellente pondeuse, avec 250 à 300 œufs par an, la poule rousse est la plus commune. La sussex est une race anglaise rustique, destinée à la fois à la ponte et à la chair, qui a beaucoup de succès dans les élevages familiaux. La poule de Marans a la particularité de donner des œufs de couleur chocolat, qui sont l’objet de concours de couleurs d’œuf et dont le goût serait plus subtil. Des variétés naines d’ornement, de 500 g à 1 kg, accompagnent parfois les poules pondeuses. La pékin est ainsi appréciée pour ses plumes aux pattes et la “soie” de son plumage duveteux (mais qui l’empêche de voler, faute de portance au niveau des ailes). De nombreux éleveurs amateurs sont passionnés de races locales. Beaucoup de clubs organisent des concours de beauté et participent à la sélection génétique des poules.

  • 1 Les notions médicales concernant la poule de compagnie seront abordées dans la rubrique “Formation” du prochain numéro de La Semaine Vétérinaire.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr