Coxiella burnetii persiste plus de 16 semaines dans les adipocytes de souris - La Semaine Vétérinaire n° 1610 du 19/12/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1610 du 19/12/2014

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Auteur(s) : Karim Adjou

Des chercheurs français de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) viennent de clarifier un des modes de persistance de l’agent de la fièvre Q, Coxiella burnetii, dans l’organisme1. Ce microorganisme est répandu dans le monde entier, avec de nombreux réservoirs, tels que les ruminants sauvages et domestiques (bovins, ovins, caprins, etc.) ou d’autres mammifères (chiens et chats). La transmission s’effectue par voie aérienne, par inhalation des particules contaminées en suspension dans l’air, ou par contact cutané ou muqueux avec différentes sources (fèces, lait, sperme, placenta, etc.).

Des bactéries viables dans les tissus adipeux

Des souris de laboratoire (lignée BALBc) sont infectées expérimentalement par voie intrapéritonéale avec la souche RSA493 Nine Mile de Coxiella burnetii, puis euthanasiées à intervalles réguliers. À partir de 4 semaines postinoculation, les chercheurs ne détectent pas d’ADN de C. burnetii ni dans le sang, la rate et le foie ni dans les poumons des souris. En revanche, la polymerase chain reaction (PCR) se révèle positive dans le tissu adipeux abdominal jusqu’à 16 semaines après l’infection.

Afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un reliquat de l’injection intrapéritonéale, les scientifiques effectuent la même recherche dans le tissu adipeux des régions inguinale et dorsale, et obtiennent le même résultat. Ils refont l’expérience en inoculant C. burnetii par voie intratrachéale et parviennent à des résultats très proches. Cette expérience renouvelée chez des souris de fond génétique différent (C57BL/6) produit des résultats similaires.

Afin de valider la viabilité des bactéries, du tissu adipeux dorsal (brun) d’une souris est prélevé à 120 jours postinfection. Il est ensuite broyé, avant d’être mis en culture (adipocytes différenciés) : les chercheurs constatent de nouveau la présence de C. burnetii. Les données de l’immunohistochimie indiquent une présence intracellulaire dans les adipocytes, mais aussi dans les macrophages du tissu adipeux abdominal.

Le traitement chez l’homme est parfois difficile et décevant, notamment en raison des fréquentes rechutes. Ces dernières s’expliquent peut-être par cette persistance de l’agent pathogène dans les adipocytes.

  • 1 Bechah Y. et coll. « Persistence of Coxiella burnetii, the agent of Q fever, in murine adipose tissue ». PLoS One. 2014 May 16;9 (5):e97503. doi: 10.1371/journal.pone.0097503. eCollection 2014.

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