LA GESTION D’UNE RÉSERVE EN AFRIQUE DU SUD - La Semaine Vétérinaire n° 1609 du 12/12/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1609 du 12/12/2014

Reportage

Auteur(s) : Fanny Garcia

La Kariega Game Reserve est située sur la côte sud-est de l’Afrique du Sud, près de Port Elizabeth. Cette réserve naturelle privée de 10 000 ha propose un programme de volontariat pour découvrir la gestion de tels territoires. Une expérience unique au cœur de la savane africaine.

États-Unis, Mexique, Allemagne, Chine, France… Les bénévoles affluent de tous les pays pour participer au programme de conservation des espèces proposé par la réserve Kariega. En tant que volontaires, ils aident les rangers dans leur travail quotidien : gestion de la flore, protection de la faune et contrôle des principaux dangers.

Préserver la biodiversité

La végétation influence beaucoup la présence et la répartition des animaux, c’est pourquoi les rangers luttent contre la flore non endémique. Souvent originaires d’Amérique du Sud et d’Australie, ces plantes n’ont pas d’ennemis naturels en Afrique du Sud. Elles prolifèrent donc, et concurrencent la flore locale en pompant les ressources en eau. Les volontaires utilisent essentiellement l’abattage manuel des arbres, les peintures herbicides systémiques, et parfois des insectes phytophages, pour détruire ces plantes invasives (pin noir, mimosa doré, figuier de Barbarie).

D’autre part, il peut être nécessaire de lutter contre le phénomène de bush encroachment : la prolifération des mauvaises herbes et l’envahissement des savanes herbeuses par des arbustes denses et impénétrables. Enfin, les feux de brousse doivent être maîtrisés, pour éviter une destruction massive de la végétation. La mise en place de brûlis dirigés permet ainsi de stimuler la croissance des plantes, de maintenir la diversité des végétaux et d’influencer leur répartition spatiale.

Veiller à l’équilibre des écosystèmes

Un suivi des populations animales est réalisé régulièrement, afin d’éviter les surpopulations, ou, au contraire, la disparition d’espèces. Dans la plupart des cas, les volontaires réalisent un comptage visuel. De plus, afin d’adapter plus précisément les mesures de gestion de la faune sauvage, des études sont menées sur certains animaux. Celles-ci s’effectuent essentiellement par observation directe, parfois à l’aide de la télémétrie. Les recherches confiées aux volontaires sont très variées : il peut s’agir du suivi de la reproduction des espèces rares afin d’empêcher la consanguinité, de l’étude du comportement social ou alimentaire des animaux vivants en groupe, de la détermination de leurs déplacements, etc.

Protéger la faune et la flore

Enfin, les rangers maintiennent une vigilance constante face aux dangers qui menacent l’écosystème : le tourisme, le braconnage, la pollution (visuelle, sonore, chimique), l’érosion des sols, entre autres. Leur travail au quotidien est de patrouiller, à pied, en voiture et parfois en hélicoptère. Ils doivent observer et noter tout ce qu’ils voient : les animaux, les plantes, les points d’eau, les carcasses, ainsi que les activités suspectes. En cas de besoin, les volontaires les aident à réparer les barrières et à effectuer des travaux de maintenance des routes, par exemple. C’est un travail répétitif, contraignant et difficile, mais indispensable pour protéger la faune et la flore. Quelquefois, les bénévoles ont la chance d’observer le travail du vétérinaire. Son rôle est d’intervenir le moins possible sur les animaux, car il ne doit pas modifier leur comportement naturel, ni contrecarrer le cours de la nature. Cependant, pour des raisons éthiques, les blessures dues aux humains, telles que celles engendrées par des barrières, des accidents de la voie publique et le braconnage, sont prises en charge. Le vétérinaire intervient donc essentiellement lors de la capture d’animaux sauvages, dans le cadre de projets de recherche (mise en place ou retrait de colliers télémétriques, réalisation de prélèvements, etc.), pour déplacer les animaux d’une réserve à une autre ou pour effectuer des actes particuliers (écornage et interventions médicales, par exemple). En ce qui concerne la gestion des maladies, il n’est pas question de les éradiquer dans la faune sauvage, mais uniquement d’éviter la transmission aux animaux domestiques. La réserve Kariega est surtout confrontée au coryza gangréneux dont les gnous sont des porteurs sains, et aux maladies transmises par les tiques : la babésiose bovine et la cowdriose. Les volontaires appliquent régulièrement des insecticides pour on sur les grands herbivores.

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