Le SIMV organise les premières rencontres de recherche

Le Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV) a inauguré la première convention d’affaires européennes dédiée à la santé animale et au transfert entre les médecines humaine et vétérinaire. Des conférences, mais aussi des rendez-vous d’affaires ont jalonné ces journées. Un événement fédérateur qui s’est déroulé au sein de Biofit.

« Cet événement a été conçu par le SIMV sous la forme d’un meeting de rencontres en face-à-face pour initier, au niveau européen, des échanges entre les équipes de recherche du privé et du public. Cette réunion a pour objectif de créer des synergies et des opportunités », a expliqué Jean-Louis Hunault, président du SIMV. « C’est un format unique dans le concept One Health ».

Le projet a été initié en début d’année. « Un copil¹ a été créé avec les SATT². Nous avons élaboré un système pour faire remonter les projets d’innovation. 160 d’entre eux ont ainsi été reçus », se félicite Jean-Louis Hunault. La France possède des atouts majeurs pour les questions de santé animale, avec son maillage industriel, ses expertises et l’engagement en recherche. « Nos entreprises investissent, chaque année, 10 à 12 % de leur chiffre d’affaires en R & D ».

Les sciences du vivant

Jean-Christophe Dantonel, directeur de programme santé et biotechnologies, croit aussi dans les sciences du vivant : « Nous disposons de forces scientifiques extrêmement pertinentes et compétentes. Aujourd’hui, nous voyons arriver une multitude de technologies qui permettent d’accroître les données sur les sciences du vivant. Ce concept de bioéconomie nous paraît plus pertinent que jamais. »

Des projets multiples

Plusieurs projets ont été abordés, dont celui de bioinformatique Mihmes pour modéliser les épidémies dans les élevages et bénéficier d’outils de stratégie. Mais aussi le projet Man-imal : un travail de formation mené par l’École nationale vétérinaire de Nantes et l’université de Nantes-Atlantique, basé sur l’approche One Health.

Thierry Pineau, des divisions santé animale Inra et Institut Carnot, a d’ailleurs montré la pertinence du modèle animal dans ce concept One Health : du modèle porcin pour l’investigation des maladies infectieuses respiratoires, digestives, à celui canin pour la dystrophie musculaire de Duchenne.

Les projets foisonnent donc, et sont d’ampleur comme le programme Horizon 2020, mené avec plusieurs partenaires, des institutions académiques et 12 pays, qui vise à améliorer la vaccination.

Des contraintes réglementaires

Ariane Vander Stappen, de la Commission européenne, n’a pas fait l’impasse sur les contraintes réglementaires et la nécessité d’évoluer. Elle soulève les problématiques du man­que de produits vétérinaires autorisés dans l’Union européenne, en particulier pour les espèces mineures ou les usages réduits, le fardeau administratif, l’amélioration du fonctionnement du marché interne, etc.

Le succès a été au rendez-vous de cette première édition des rencontres, avec 175 inscrits. Pari donc réussi pour les organisateurs de ce nouveau rendez-vous qui s’ancre dans le paysage de la santé animale et de la recherche en partenariats.

• 1 Comité de pilotage.

• 2 Sociétés d’accélération du transfert de technologie.